Damas accuse la coalition internationale, qui nie, d’avoir tiré des missiles sur des positions de l’armée
Damas accuse la coalition internationale, qui nie, d’avoir tiré des missiles sur des positions de l’armée
La coalition dirigée par les Etats-Unis a nié avoir visé les forces du régime de Bachar Al-Assad, affirmant avoir ciblé des djihadistes de l’Etat islamiste.
Le régime de Damas a accusé, dimanche 2 décembre, la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis d’avoir tiré des missiles sur des positions de son armée, selon l’agence de presse officielle syrienne Sana, citant une source militaire. Contactée par l’Agence France-presse (AFP), la coalition a nié avoir visé les forces du régime de Bachar Al-Assad, affirmant avoir ciblé des djihadistes de l’Etat islamiste (EI).
Selon Sana, « les forces de la coalition américaine ont tiré vers 20 heures (19 heures à Paris) ce [dimanche] soir plusieurs missiles contre quelques positions de nos forces dans la montagne d’Al-Ghourab au sud d’Al-Soukhna », causant uniquement « des dégâts matériels », a rapporté l’agence, sans plus de précisions.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les forces de la coalition positionnées dans la région d’Al-Tanaf ont tiré « plus de 14 missiles » contre un convoi des forces du régime au moment de son passage dans la Badiya (désert), dans l’extrême est de la province de Homs. « Le groupe était perdu au milieu du désert à 35 km de la base d’Al-Tanaf » où se trouvent des troupes américaines et britanniques, a précisé à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Un haut responsable de l’EI ciblé par les Etats-Unis
« Faux (…) Les forces de la coalition ont mené des frappes de précision » contre des djihadistes, dont « un haut placé du [groupe] Etat islamique, Abou al Oumarayn », a assuré, de son côté, à l’AFP Ryan Sean, porte-parole américain de la coalition. Ce dernier « était impliqué dans le meurtre du citoyen américain (…) Peter Kassig », enlevé en Syrie en 2013 et exécuté en novembre 2014, a-t-il ajouté.
Le responsable djihadiste « avait donné des indications constituant une menace imminente pour les forces de la coalition », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis utilisent généralement la base d’Al-Tanaf pour procéder à des frappes contre le groupe EI. Celle-ci a également été utilisée par le passé en tant que camp d’entraînement de combattants de l’opposition syrienne. Des affrontements ont opposé l’an dernier les forces du régime syrien à celles soutenues par la coalition dans cette région.
Damas a maintes fois appelé au retrait des forces américaines de cette zone en Syrie, à la lisière de l’Irak et de la Jordanie.