Le périmètre de type « fan-zone », utilisé à Paris samedi pour encadrer la manifestation des « gilets jaunes », ne sera pas reconduit en cas de nouvelle mobilisation, selon les syndicats policiers qui ont rencontré Christophe Castaner mardi 4 décembre.

Le ministre de l’intérieur abandonne ainsi le dispositif de maintien de l’ordre adopté le 1er décembre : un périmètre hermétique autour des Champs-Elysées, qui étaient accessibles uniquement sur contrôle d’identité et après fouille des sacs.

M. Castaner et le secrétaire d’Etat Laurent Nunez se sont entretenus, mardi matin, avec les syndicats représentatifs de la police nationale, qui avaient unanimement demandé à être reçus par le chef de l’Etat après les violences graves survenues à Paris et en France. « Le ministre et les organisations syndicales ont échangé leurs analyses sur l’évolution nécessaire de la gestion de l’ordre public pour faire face à ces comportements inadmissibles », a souligné la Place Beauvau dans un communiqué à l’issue de la réunion.

Vives critiques

A Paris, le dispositif de type « fan-zone » a fait l’objet de vives critiques en raison des nombreuses violences qui ont émaillé la journée à proximité de cette zone, notamment place de l’Etoile puis dans d’autres quartiers de l’ouest parisien. M. Castaner a reconnu lundi devant les députés que le dispositif des forces de l’ordre, surtout statique, avait été dépassé par la mobilité des groupes de « casseurs ».

Philippe Capon, secrétaire général de l’UNSA Police, a déclaré sur BFM-TV après la réunion que le ministre « n’avait pas tranché sur la totalité du dispositif ». « Le ministre en a convenu, il a même affirmé que l’état d’urgence n’apporterait que très peu d’éléments supplémentaires pour gérer le maintien de l’ordre », a-t-il précisé.