Theresa May le 10 décembre 2018. / PHIL NOBLE / REUTERS

La première ministre britannique, Theresa May, a annoncé, lundi 10 décembre, le report du vote du Parlement britannique sur l’accord sur le Brexit, prévu mardi. Le texte, âprement négocié avec Bruxelles pendant dix-sept mois, était censé être voté mardi, mais la vive opposition qu’il suscite chez les députés de tous bords rend son approbation très improbable.

Peu avant 15 heures, Theresa May a annoncé à ses ministres qu’elle allait se rendre à Bruxelles pour obtenir une « garantie juridiquement contraignante » que la clause de sauvegarde (« backstop ») sur la frontière irlandaise ne s’appliquera pas indéfiniment, rapporte un journaliste politique du Telegraph.

Cette clause vise à éviter le rétablissement d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Selon ses détracteurs, le possible maintien de l’Irlande du Nord dans l’union douanière si aucune autre solution n’est trouvée d’ici à la fin de la période de transition post-Brexit ouvre la voie à un démantèlement du Royaume-Uni.

« Plein chaos »

La première ministre d’Ecosse Nicola Sturgeon voit dans un report du vote sur le Brexit « un pathétique acte de lâcheté » de la part d’un gouvernement qui « s’effondre en plein chaos ».

En parallèle, la Commission européenne a déclaré lundi qu’il n’était pas question de renégocier l’accord de divorce.

La livre britannique baissait nettement lundi face à l’euro et au dollar. Vers 16 heures, la livre britannique s’échangeait ainsi pour 1,2633 dollar contre 1,2726 dollar vendredi à 23 heures. Vers 15 h 20, elle est même tombée à 1,2606 dollar, soit une chute de près de 1 % et son plus bas niveau depuis juin 2017.