Extrait de « Moi ce que j’aime, c’est les monstres », un ouvrage d’Emil Ferris.

Le grand prix de la critique BD a été décerné à l’Américaine Emil Ferris pour son album Moi ce que j’aime, c’est les monstres - livre premier, a annoncé lundi 10 décembre l’association ACBD, qui rassemble les journalistes et critiques de bande dessinée. Publié en août, Moi ce que j’aime, c’est les monstres (éditions Monsieur Toussaint Louverture) est le premier roman graphique d’Emil Ferris, 56 ans.

Dans cet album puissant, au dessin ébouriffant (réalisé au stylo bille et aux feutres), elle brasse les époques et les récits, d’inspiration autobiographique. Contant l’enfance d’une fillette des années 1960 dans un quartier miséreux de Chicago, la jeune Karen fait chaque jour face à l’horreur et à la souffrance, et se représente en monstre. Quand sa voisine Anka, survivante de la Shoah, meurt dans d’étranges circonstances, elle décide d’enquêter. L’occasion pour l’autrice de plonger ses lecteurs au cœur de l’Allemagne nazie.

L’un des « 100 livres de l’année »

L’artiste américaine a réalisé son album pendant ses quatre années et demie de convalescence, à la suite d’une méningo-encéphalite contractée après s’être fait piquer par un moustique. L’album récompensé est en lice pour le Fauve d’or d’Angoulême (qui sera décerné à la fin de janvier) et le prix BD Fnac-France Inter (décerné le 16 janvier).

Il a également été sélectionné parmi les « 100 livres de l’année » du magazine Lire. En juillet, il a été distingué par trois Eisner Awards au Comic-Con de San Diego, dont ceux de meilleur album et meilleur auteur. L’an dernier, le grand prix ACBD avait été décerné à l’artiste italien Gipi pour La Terre des fils (Futuropolis).

Relisez notre critique de l’album : Nous ce qu’on aime, c’est les monstres d’Emil Ferris

Censure de bandes dessinées pour la jeunesse, mode d'emploi
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