« Gilets jaunes » : pour Emmanuel Macron, la France « a besoin de retrouver un fonctionnement normal »
« Gilets jaunes » : pour Emmanuel Macron, la France « a besoin de retrouver un fonctionnement normal »
Le Monde.fr avec AFP
« Le dialogue ne se fait pas par l’occupation du domaine public et des violences », a déclaré Emmanuel Macron à l’issue du sommet européen, vendredi.
A la veille d’une nouvelle journée de mobilisation des « gilets jaunes », Emmanuel Macron a déclaré, vendredi 14 décembre, à Bruxelles, que la France avait « besoin de calme, d’ordre, et de retrouver un fonctionnement normal ». « J’ai apporté une réponse » aux demandes des « gilets jaunes », a dit le chef de l’Etat, ajoutant : « Le dialogue (...) ne se fait pas par l’occupation du domaine public et par des violences. »
Le chef de l’Etat a annoncé plusieurs mesures, lundi, lors d’une allocution télévisée enregistrée au palais de l’Elysée : revenu d’un travailleur au smic augmenté de 100 euros dès 2019, heures supplémentaires de nouveau défiscalisées, prime exceptionnelle de fin d’année, annulation de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour les retraités touchant moins de 2 000 euros par mois… Elles s’ajoutent aux mesures annoncées précédemment par le gouvernement en réponse à la crise des « gilets jaunes ».
A l’issue de la conférence de presse, le président de la République ira à Strasbourg afin de rendre hommage aux victimes de l’attaque sur le marché de Noël mardi et saluer les forces de l’ordre, qui ont abattu jeudi soir l’auteur de l’attentat. Le bilan de l’attentat du 11 décembre s’est alourdi, vendredi, avec une quatrième personne morte des suites de ses blessures.
« Gilets jaunes » : la prime exceptionnelle défiscalisée jusqu’à 1 000 euros
Versées par les entreprises volontaires à leurs salariés, les primes exceptionnelles seront défiscalisées jusqu’à 1 000 euros, a annoncé vendredi 14 décembre le premier ministre, Edouard Philippe. Les salariés touchant jusqu’à 3 600 euros mensuels net y seront éligibles, a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement, accompagné de la ministre du travail, Muriel Pénicaud, s’est exprimé à Gonesse, dans le Val-d’Oise, à l’issue d’une réunion avec plusieurs chefs d’entreprise qui envisagent ou ont annoncé le versement de ladite prime.
La proposition sera présentée mercredi en Conseil des ministres, avant d’être débattue au Parlement « le plus rapidement possible », l’objectif étant d’adopter la mesure d’ici au 31 décembre. Les entreprises désireuses de verser cette prime exceptionnelle à leurs salariés devront le faire avant le 31 mars.
La somme « ne peut pas se substituer à des dispositions qui existeraient déjà soit dans les contrats de travail des salariés soit dans le cadre d’accords collectifs », a encore précisé le premier ministre.