Par souci d’apaisement, face à la colère des « gilets jaunes », le premier ministre Edouard Philippe avait annoncé le 4 décembre que les tarifs de l’électricité et du gaz n’augmenteraient pas au cours de l’hiver 2018-2019. / STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Les tarifs réglementés du gaz baisseront de 2 % le 1er janvier 2019, a annoncé le ministère de l’écologie, dimanche 16 décembre, dans un communiqué. Le ministère a précisé qu’il prenait « les mesures adéquates pour que les tarifs réglementés d’Engie n’augmentent pas jusqu’à la fin du mois de juin 2019 ».

Par souci d’apaisement, face à la colère des « gilets jaunes », le premier ministre Edouard Philippe avait annoncé le 4 décembre que les tarifs de l’électricité et du gaz n’augmenteraient pas au cours de l’hiver 2018-2019.

« Avec le gel de la Taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN) au 1er janvier 2019, les tarifs réglementés fournis par Engie pour les consommateurs particuliers baisseront de près de 2 % par rapport à leur niveau de décembre 2018 », a dit le ministère.

« Toutefois, le niveau des tarifs réglementés d’Engie varie mensuellement pour refléter ses coûts d’approvisionnement en fonction des évolutions sur les marchés internationaux. Une mesure supplémentaire est donc nécessaire pour garantir que les tarifs réglementés n’augmentent pas jusqu’à la fin du mois de juin », a précisé le ministère.

Pour assurer la stabilité des coûts d’approvisionnement au-delà du mois de janvier, le gouvernement a donc demandé à Engie de procéder, d’ici à la fin du mois de décembre, à une opération de couverture portant sur les volumes de ventes aux tarifs réglementés des mois de février à juin 2019.

« Cette opération conduira à la suspension, pour ces cinq mois, de la formule d’évolution des tarifs réglementés d’Engie actuellement utilisée », a ajouté le ministère.

Dans le cas où les conditions de marché seraient défavorables, le gouvernement pourra demander à Engie d’interrompre ses opérations, a-t-il poursuivi.

Un arrêté, pris après avis du Conseil supérieur de l’énergie et de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), permettra de modifier sur la période la formule d’évolution des tarifs réglementés de gaz afin de refléter les coûts d’approvisionnement en tenant compte de l’opération de couverture exceptionnelle.