Une statue de Gandhi a été retirée de l’université du Ghana, le 11 décembre 2018. Depuis 2016, une pétition lancée par des professeurs demandait ce retrait. La raison invoquée : des propos racistes tenus par Gandhi. Ils ont été écrits bien avant qu’il ne devienne un apôtre de la non-violence et l’un des leaders de l’indépendance en Inde. Les passages cités ont été rédigés entre 1893 et 1915, lorsque Gandhi était avocat en Afrique du Sud. Il y utilise souvent le terme « kaffir », une insulte utilisée par les colons britanniques à l’égard des Africains noirs. Il a aussi écrit que les Indiens sont « infiniment supérieurs aux kaffirs ».

Rajmohan Gandhi, descendant et biographe de Gandhi, met cependant ces propos en perspective. « Gandhi était aussi un être humain imparfait », mais « le Gandhi imparfait était plus radical et progressiste que la plupart de ses compatriotes contemporains. »

Ce n’est pas la première fois que des statues de Gandhi posent un problème pour les mêmes raisons. A Johannesburg, en Afrique du Sud, l’une de ces statues a été vandalisée en 2015. Tandis qu’au Malawi, des militants tentent d’empêcher l’érection d’une autre. Sur Internet, ceux qui demandent le déboulonnage des statues de Gandhi se rallient avec le hashtag #gandhimustfall (« Gandhi doit tomber »).