« Gilets jaunes » : Benjamin Griveaux dénonce la « capitulation » d’« une grande partie » de l’opposition
« Gilets jaunes » : Benjamin Griveaux dénonce la « capitulation » d’« une grande partie » de l’opposition
Le Monde.fr avec AFP
Le porte-parole du gouvernement s’en est particulièrement pris à Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, qui a, selon lui, « quitté le champ républicain ».
Benjamin Griveaux sort du conseil des ministres, le 19 décembre à Paris. / JULIEN MUGUET POUR "LE MONDE"
« Une capitulation morale et intellectuelle » de l’opposition. C’est ce qu’a dénoncé, lundi 7 janvier sur France Inter, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, fustigeant au passage « l’esprit munichois d’une grande partie » de l’opposition dans la crise des « gilets jaunes ».
« Aucun patron d’aucun parti d’opposition n’a eu de réaction à la suite de l’intrusion [de « gilets jaunes »] dans mon ministère [samedi], à la suite des violences sur la mairie de Rennes, sur les préfectures. […] Ils sont en train d’essayer de récupérer politiquement et d’instrumentaliser politiquement la colère des gens, et ceux-là, je crois, ont quitté le champ républicain. »
Benjamin Griveaux s’en est particulièrement pris à Jean-Luc Mélenchon, rappelant que le chef de file de La France insoumise n’avait « pas été capable de prononcer le nom d’Emmanuel Macron » pour appeler à voter pour le candidat LRM contre Marine Le Pen dans l’entre-deux-tours de la dernière élection présidentielle :
« Quand on est incapable d’avoir la moindre réaction lorsque des bâtiments publics, des parlementaires, des institutions sont mis en cause par des factieux et des violents, oui, on a quitté le champ républicain. »
Appel à l’« urgence démocratique »
Et d’appeler ensuite à « l’urgence démocratique », après les violences de samedi et dimanche. « Les belles consciences de gauche comme de droite qui, ce week-end, ont parfois été très silencieuses, dans un silence assourdissant, doivent se réveiller », a-t-il insité avant de dénoncer la « lâcheté » de ceux, « minoritaires », qui « s’attaquent à des bâtiments publics » ou « boxent des policiers » :
« Ceux qui insultent, attaquent, vandalisent, pillent, brûlent, volent n’ont pas la place dans le champ républicain, ils doivent être identifiés, poursuivis et lourdement condamnés. »
Faut-il établir un fichier de manifestants violents comme le réclame le syndicat de police Alliance ? « Il y a des mesures qui peuvent être prises qui sont en train d’être travaillées », a-t-il répondu, en se disant « favorable à tout ce qui peut permettre de rétablir l’ordre républicain, de prévenir les violences auxquelles on a assisté ».