Une quatrième victime retrouvée au lendemain de l’explosion meurtrière à Paris
Une quatrième victime retrouvée au lendemain de l’explosion meurtrière à Paris
Une enquête a été lancée après la puissante déflagration liée à une fuite de gaz, qui a causé quatre morts et cinquante blessés samedi matin dans le 9e arrondissement.
Quatre morts et une quarantaine de blessés, dont neuf grièvement, c’est le lourd bilan de l’explosion survenue samedi matin dans un immeuble de la rue de Trévise, dans le 9e arrondissement de Paris. Une fuite de gaz est très probablement à l’origine de la déflagration, qui a détruit le rez-de-chaussée du bâtiment, où se trouvait une boulangerie, et occasionné d’impressionnants dégâts dans un rayon d’une centaine de mètres.
Deux pompiers, une riveraine et une touriste espagnole tués
Parmi les victimes se trouvaient deux sapeurs-pompiers de Paris, qui avaient été appelés en début de matinée pour une fuite de gaz et se trouvaient déjà sur place. Simon Cartannaz, 28 ans, originaire de Savoie, et Nathanaël Josselin, 27 ans, ancien pompier volontaire de l’Yonne, ont été tués par l’explosion. « Ils se sont pris l’onde de choc très violente, de plein fouet » a expliqué le commandant des sapeurs-pompiers de Paris, Eric Moulin. Un de leurs collègues, qui est resté enseveli deux heures et demi sous les décombres, a pu être sauvé. Au total, deux cents pompiers sont intervenus sur les lieux de l’explosion. Les hommages et témoignage de solidarité se sont multipliés et une cagnotte pour les familles avait recueilli 12 000 euros de dons dimanche matin.
Une touriste espagnole qui logeait dans un hôtel face à l’immeuble est morte samedi à l’hôpital. Selon le quotidien El Pais, Laura Sanz Nombela, 38 ans, était originaire de Burgillos, près de Tolède. Mère de trois enfants, elle passait une semaine de vacances en amoureux avec son mari à Paris, qui a survécu.
Une femme portée disparue a été retrouvée dimanche midi sous les gravats de l’immeuble effondré, selon le parquet de Paris. Un porte-parole des pompiers avait expliqué dans la matinée qu’une quarantaine d’hommes, dont des pompiers spécialisés, étaient mobilisés pour retrouver une « dame qui habitait un appartement situé au-dessus du point de l’explosion et qui pourrait se trouver sous les décombres. »
Des sinistrés accueillis à la mairie du IXe
Les blessés les plus graves ont été déplacés samedi par hélicoptère, car le quartier était en partie bloqué par une manifestation de « gilets jaunes », alors que d’autres ont été soignés sur place.
Environ 150 habitants du quartier ont été évacués pour des raisons de sécurité, et ont dû être provisoirement relogés. La mairie de Paris a ouvert une cellule d’assistance à la mairie du IXe arrondissement. Un numéro vert (0 805 200 450) a été ouvert par la préfecture de police de Paris pour informer et orienter les proches des victimes et les riverains.
Douze immeubles interdits d’accès
L’explosion survenue au numéro 6 de la rue Trévise a fortement endommagé plusieurs immeubles adjacents et des rues Montyon, Sainte-Cécile et Bergère. Douze d’entre eux « restent inaccessible jusqu’à nouvel ordre (et au minimum plusieurs jours) », a indiqué samedi le premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire.
Pour les riverains de la rue de #Trevise et leurs proches un numéro vert a été ouvert par la @prefpolice pour obten… https://t.co/SEVZTIoWcx
— PaulineVeron (@Pauline Véron)
D’autres logements sont moins endommagés mais ne sont pas immédiatement habitables car leurs fenêtres ont été brisées. La ville de Paris a reçu 130 demandes de relogement, selon Francetvinfo.
La « vétusté » du réseau de gaz critiquée
Concernant les causes du sinistre, « nous sommes (…) sur une origine accidentelle, mais à ce stade nous n’excluons aucune hypothèse » a affirmé samedi le procureur de Paris. Une enquête a été confiée à la direction régionale de la police judiciaire.
Dans Le Parisien, Alexandre Vesperini, conseiller divers droite de Paris, a déploré l’« état de vétusté avancé » du réseau de distribution de gaz parisien