« Des températures si basses qu’on va entendre les bâtiments craquer » : des records de froid aux Etats-Unis
« Des températures si basses qu’on va entendre les bâtiments craquer » : des records de froid aux Etats-Unis
Une des plus grosses vagues de froid jamais connues devrait faire chuter les températures jusqu’à – 50 °C à certains endroits, mercredi.
L’Hudson River gelée à New York, le 9 janvier 2014. / AFTON ALMARAZ / AFP
Si l’on attend, en France, une vague de froid et de la neige à partir de mardi 29 janvier après-midi, ce sont, outre-Atlantique, des records de basse température qui devraient être battus. A partir de mercredi matin, les Etats-Unis devraient être traversés par l’une des plus grosses vagues de froid jamais connues, selon les experts en météorologie.
Alors que les températures devraient descendre au-dessous de – 15 °C sur la côte est, c’est dans le Midwest que des records historiques de froid pourraient être atteints. Il devrait faire – 29 °C à Chicago (Illinois), et l’Etat du Minesota attend des bourrasques de vent proches de – 54 °C à certains endroits. Interrogé par le New York Yimes, Tom Skilling, chef météorologue de la chaîne de télévision WGN-TV, à Chicago, prévoit « quarante-huit heures de températures si basses qu’on va entendre les bâtiments et le mobilier urbain craquer ».
The @NWSDesMoines regarding the upcoming cold in the Upper Midwst and Great Lakes: "This is the coldest air many of… https://t.co/d0uU2Bfv7A
— capitalweather (@Capital Weather Gang)
Tourbillon polaire
Ce froid inhabituel risque de jouer les prolongations environ huit semaines, selon Judah Cohen, expert du Centre de recherche environnemental et atmosphérique de Boston. « Je pense qu’au minimum, on en a jusqu’à la mi-février, voire la mi-mars », a-t-il déclaré à l’agence de presse Associated Press (AP).
Il s’agit d’un phénomène que les spécialistes nomment le « polar vortex » (« vortex polaire » en français ou « tourbillon polaire ») ; une masse d’air glacial qui devrait être au-dessus du pôle Nord et qui est en train de descendre vers les basses latitudes.
Ainsi, en janvier 2014, une sévère vague de froid avait frappé le Canada et l’est des Etats-Unis, causée par une descente de l’air arctique jusque dans le Midwest états-unien. De très basses températures avaient entraîné la fermeture de nombreuses sociétés, d’établissements scolaires, de routes et de vols aériens.