Paris, le 2 février 2019 : manifestation de Gilets jaunes entre la place Félix-Eboué et la place de la République. / BENJAMIN GIRETTE POUR LE MONDE

En plein débat sur les violences policières et l’utilisation de certaines armes contre les manifestants, Louis Boyard, un responsable syndical touché au pied par un projectile lors de l’acte XII de la mobilisation des « gilets jaunes », organisé en soutien aux blessés des manifestations, a annoncé sa décision de porter plainte.

Dimanche 3 février, le président de l’Union nationale des lycéens (UNL) a voulu adresser « un message » au ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, en annonçant dans un entretien avec Franceinfo qu’il étudiait avec des avocats les modalités de sa plainte, après avoir été blessé samedi.

Appel au blocage des lycées

« J’étais place de la République à Paris samedi à la manifestation en soutien aux blessés des violences policières. Je me trouvais à 10 mètres à peu près des policiers, mais j’ai été visé sans que je comprenne pourquoi (…). J’étais seul, en tant que représentant syndical lycéen, sans gilet jaune, et je manifestais pacifiquement », a relaté M. Boyard, qui estime avoir été visé par un tir de LBD, le lanceur de balles de défense, plus connu sous le nom de Flash-Ball.

M. Boyard, qui souffre d’un œdème au pied suite au choc, a indiqué qu’il participerait à la manifestation des lycéens prévue le 5 février et a appelé tous les lycéens à manifester et à bloquer leurs établissements. Il a également demandé au ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, qu’il le reçoive « soit comme représentant syndical de l’Union nationale des lycéens, soit, désormais, comme victime, et avec d’autres victimes des violences policières. »

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