Affaire Benalla : « Mediapart » dit avoir refusé une perquisition de ses locaux lundi matin
Affaire Benalla : « Mediapart » dit avoir refusé une perquisition de ses locaux lundi matin
Le Monde.fr avec Reuters
Le site d’information explique sur Twitter avoir refusé l’accès à ses locaux à deux procureurs venus perquisitionner dans le cadre d’une enquête visant la diffusion d’enregistrements d’Alexandre Benalla.
Les dirigeants du site d’information Mediapart ont annoncé lundi 4 janvier avoir refusé une perquisition de leurs locaux dans le cadre d’une enquête visant la diffusion d’enregistrements de l’ex-homme de confiance d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla.
« Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner ce matin, à 11 h 10, les locaux de Mediapart dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M. Benalla », ont-ils écrit sur le compte Twitter du site. « Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par Mediapart, est susceptible d’atteindre le secret des sources de notre journal », ont-ils ajouté. « C’est pourquoi nous avons refusé cette perquisition. »
URGENT. Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner ce matin, à 11h10, les locaux de… https://t.co/7qZEJjsfiN
— Mediapart (@Mediapart)
Une voix, présentée comme celle de l’ancien chargé de mission de l’Elysée, se vante sur ces enregistrements du soutien du chef de l’Etat. Alexandre Benalla a été licencié l’été dernier de l’Elysée après les révélations du Monde sur sa participation à la répression de manifestants du 1er-Mai 2018, épisode pour lequel il a été mis en examen. Depuis lors, ce qui est devenu l’affaire Benalla ne cesse de rebondir, notamment à propos des relations que celui-ci aurait pu conserver avec Emmanuel Macron après son licenciement.
Président et cofondateur du site d’information, Edwy Plenel, qui déposait lundi matin devant la 17e chambre du tribunal de Paris dans le cadre du procès en diffamation de Mediapart, de France Inter et de plusieurs femmes accusant Denis Baupin d’agression sexuelle et de harcèlement, a quitté la salle en apprenant la nouvelle. « C’est fou », a-t-il soufflé en découvrant l’information, selon le journaliste du Monde qui couvrait le procès. Devant les micros, à la sortie de l’audience, il a ajouté : « L’Elysee ne cesse de vouloir étouffer, et nous en avons encore la preuve aujourd’hui, cette affaire Benalla, qui est une affaire d’Etat. »