Cécile Duflot a porté plainte, lundi 11 février, après la publication de messages d’insultes à caractère sexuel sur Twitter, pour son témoignage durant le procès en diffamation opposant Denis Baupin à des médias.

La plainte, déposée dans l’après-midi « auprès du procureur de la République du tribunal de grande instance de Paris », vise « avant tout à identifier l’auteur d’un harcèlement concerté suite à la réception par Mme Duflot d’une vingtaine de messages, envoyés postérieurement à son témoignage dans le procès dit Baupin », a expliqué son avocat, Tewfik Bouzenoune. Selon lui, « cette attaque, d’une particulière violence », a été menée « par plusieurs personnes, de manière concertée ou à l’instigation de l’une d’elles ».

Au tribunal, où Denis Baupin avait attaqué ses accusatrices et plusieurs médias en diffamation, Cécile Duflot avait accusé jeudi l’ex-député écologiste de l’avoir agressée sexuellement dans sa chambre d’hôtel, en 2008 au Brésil. Cette plainte est aussi « un appel pour que Twitter fasse un peu de ménage sur son réseau » de manière à ce que celui-ci devienne un « espace safe [sûr] pour les femmes », a poursuivi M. Bouzenoune.

Même message d’insultes

L’ancienne ministre du logement a reçu de plusieurs comptes Twitter le même message d’insultes la menaçant de sodomie et faisant référence à son témoignage au procès.

« Depuis jeudi je reçois ça, environ toutes les heures… imparable, adresse à chaque fois différente, inbloquable… et pourtant depuis plus de dix ans je résiste et lis mes mentions, pour répondre de temps en temps, pour pas céder le terrain à tous ceux la… », a déploré dimanche l’ancienne secrétaire nationale du parti Europe Ecologie-Les Verts en dénonçant ses messages, captures d’écran à l’appui.

La procureure a requis vendredi la relaxe de Mediapart et de France Inter ainsi que des femmes ayant accusé Denis Baupin d’agression sexuelle ou de harcèlement et qui sont poursuivis en diffamation par l’ancien député. Le jugement a été mis en délibéré au 19 avril.