Etats-Unis : la candidate Elizabeth Warren accuse (un peu vite) Facebook de censure
Etats-Unis : la candidate Elizabeth Warren accuse (un peu vite) Facebook de censure
Mme Warren, qui incarne la gauche de la gauche du Parti démocrate, plaide pour un démantèlement des grandes sociétés du Web.
La sénatrice Elizabeth Warren, le 9 mars au festival South by Southwest d’Austin, au Texas. / SERGIO FLORES / REUTERS
Deux jours après avoir publié une tribune, très commentée aux Etats-Unis, dans laquelle elle affirme que si elle est élue, elle démantèlera Facebook, Google et Amazon, la sénatrice Elizabeth Warren, candidate à l’investiture démocrate, a accusé Facebook de la censurer.
En cause, une série de publicités politiques, diffusées par son équipe de campagne sur Facebook, qui font la promotion d’une pétition appelant à démanteler ces entreprises. « Trois entreprises détiennent de gigantesques pouvoirs sur notre économie et notre démocratie. Facebook, Amazon et Google. Nous les utilisons tous. Mais, dans leur ascension, ils ont détruit la compétition, utilisé nos données personnelles à leur profit et faussé en leur faveur les règles du jeu », disait l’une de ces publicités.
Publicités remises en ligne
Or, ce week-end, la plupart des publicités ont été rejetées par Facebook, qui les a jugées contraires à ses conditions d’utilisation. La candidate de la gauche de la gauche du parti a sauté sur l’occasion. « Vous voulez savoir pourquoi je pense que Facebook a trop de pouvoir ? Commençons par leur capacité à supprimer un débat sur le fait qu’ils ont trop de pouvoir », écrit-elle sur son compte Twitter.
Facebook a, cependant, expliqué que les publicités avaient été supprimées non en fonction de leur message, mais parce qu’elles utilisaient le logo de Facebook – ce qui est effectivement interdit par les conditions d’utilisation de la plate-forme, principalement pour éviter que des publicités se fassent passer pour des messages « officiels » de Facebook. « Dans l’intérêt du débat public, nous allons restaurer ces publicités », a réagi un porte-parole de l’entreprise, cité par Politico. Les publicités, financées à hauteur de quelques centaines de dollars, sont de nouveau en ligne.