Le président du département de Mayotte et cinq hauts cadres mis en examen
Le président du département de Mayotte et cinq hauts cadres mis en examen
Le Monde.fr avec AFP
Le procureur de la République soupçonne notamment des irrégularités dans des recrutements survenus après une réorganisation des services du conseil départemental.
Le président du conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani, à Matignon, le 29 juin 2018. / JACQUES DEMARTHON / AFP
Le président du conseil départemental de Mayotte et cinq hauts cadres administratifs ont été mis en examen pour prise illégale d’intérêt ou recel, dans le cadre d’une enquête sur les recrutements au sein de l’institution, a indiqué, mercredi, le procureur de la République.
Soibahadine Ibrahim Ramadani a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour prise illégale d’intérêt, et les cinq hauts cadres administratifs du conseil départemental ont, pour leur part, été mis en examen pour recel de prise illégale d’intérêts, et également placés sous contrôle judiciaire, a précisé le procureur, Camille Miansoni, au cours d’une conférence de presse au tribunal de Kaweni-Mamoudzou.
De possibles recrutements irréguliers
Le magistrat, qui avait fait état de certaines mises en examen dès mardi soir, n’en avait toutefois pas précisé les motifs. Les six suspects avaient été placés en garde à vue lundi et mardi. Quatre autres cadres, entendus également par les gendarmes, ont été remis en liberté sans poursuites.
L’affaire avait démarré le 10 mai 2016 avec la mise en place d’un plan de réorganisation des services du département. Deux signalements – au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, selon La Première – avaient mis en lumière les conditions de créations et de suppressions d’emplois, ainsi que des recrutements opérés qui ne paraissaient pas correspondre aux règles administratives et statutaires régissant ces emplois des hauts encadrements administratifs.
Une information judiciaire avait alors été ouverte. Des saisies en valeur (biens immobiliers, maisons, fruits des loyers, etc.) ont, par ailleurs, été opérées pour un montant de plus de 1,10 million d’euros, a précisé le procureur.