JO 2020 : le ministère des sports veut mettre en place un revenu minimum pour 500 athlètes
JO 2020 : le ministère des sports veut mettre en place un revenu minimum pour 500 athlètes
La ministre de sports, Roxana Maracineanu, évoque, dans un entretien à « L’Equipe » jeudi, « une bourse de 2 000 à 3 000 euros par mois » pour que ces athlètes puissent « se consacrer exclusivement à leur entraînement ».
Afin d’essayer de préparer au mieux les Jeux olympiques de Tokyo en 2020, et à l’occasion de la création de la nouvelle Agence nationale du sport, désormais attendue mi-avril, le ministère des sports envisage de sélectionner 500 athlètes à qui seront proposés un « suivi personnalisé », ainsi que, pour certains d’entre eux, une aide financière - une sorte de revenu minimum.
« L’idée est de sélectionner dans les prochaines semaines cinq cents médaillables sur les six mille sportifs de haut niveau inscrits sur les listes, d’accompagner les athlètes et les entraîneurs et de proposer un suivi individualisé au service de la haute performance », explique la ministre de sports, Roxana Maracineanu, dans un entretien à L’Equipe jeudi 21 mars.
« Ceux qui en auront besoin auront des bourses pour se consacrer exclusivement à leur entraînement et préparer les prochains Jeux », ajoute-t-elle, précisant qu’elle « vise une bourse de 2 000 à 3 000 euros par mois, d’autant que leur carrière est courte. »
Cette décision survient alors que, depuis plusieurs mois, la préparation de ces JO 2020 fait l’objet de critiques. « On a très peu accompagné d’une dynamique positive les athlètes et les entraîneurs qui iront à Tokyo. C’est préjudiciable », avait reconnu, en novembre 2018, Claude Onesta, l’ancien entraîneur des handballeurs français, désormais à la tête de Performance 2024, structure chargée de coordonner au plan sportif la préparation des athlètes pour les JO à Paris. « C’est sûrement l’olympiade dans laquelle on aura le moins agi à ce niveau-là. «
Des aides de l’Etat aux fédérations pour garder les CTS
La ministre, qui avait assuré, à l’automne 2018, qu’aucun des 1 600 conseillers techniques sportifs (CTS) dont l’Etat va abandonner la tutelle, ne perdrait son emploi, explique par ailleurs que les fédérations, qui devront désormais les prendre en charge directement, « seront aidées par l’État pour qu’ils continuent de travailler en leur sein. »
Mme Maracineanu explique également qu’avec la mise en place de l’Agence nationale du sport, les différentes fédérations sportives héritant de « plus d’autonomie », elles devront évoluer vers « plus de démocratie et de responsabilité ». Les mandats des président(e) s seront ainsi limités.
« À partir de 2024, il faut que l’on puisse limiter à deux renouvellements les mandats des présidents, donc trois au maximum », détaille la ministre, qui dit vouloir que « plus de femmes et de jeunes s’impliquent ». « On espère que douze années d’exercice pourront leur permettre d’accéder aux instances internationales, car c’est un enjeu important et c’est impossible avec un seul mandat ».