L’opposant Juan Guaido, qui s’est autoproclamé président par intérim du Venezuela, le 28 mars à Caracas. / STRINGER / REUTERS

Le président du Parlement vénézuélien, Juan Guaido, également chef de file de l’opposition, a été révoqué de son poste, jeudi 28 mars, et ne pourra pas exercer de fonction élective durant quinze ans pour corruption présumée, ont annoncé les autorités vénézuéliennes.

Le contrôleur général de la République, Elvis Amoroso, chargé de veiller à la transparence de l’administration au Venezuela, a décidé d’ « interdire l’exercice de toute fonction élective au citoyen [Juan Guaido] pour la durée maximale prévue par la loi », a-t-il déclaré à la télévision d’Etat.

Juan Guaido s’est autoproclamé président par intérim du pays le 23 janvier et a été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis. Deux mois plus tard, le Venezuela reste confronté à la plus grave crise de son histoire avec une économie au ralenti, une monnaie naufragée et des pénuries de tout.

Les deux « présidents » rivaux avaient convoqué samedi des rassemblements de leurs partisans, à Caracas « contre le terrorisme » pour M. Maduro, à Barcelona (nord-est) pour Juan Guaido, qui a entamé une tournée du pays destinée, compte-t-il, à le mener « jusqu’à Miraflores », le palais présidentiel.

M. Maduro et son gouvernement ont accusé Juan Guaido et son bras droit, le député Roberto Marrero, arrêté le 21 mars par les services de renseignements, de fomenter des opérations terroristes avec l’argent de l’Etat bloqué par les sanctions américaines.

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