Nissan

Autres temps, autres mœurs. Quand, en 2012, Orange a voulu tester la télématique, les boîtiers communicants devaient être installés sur les véhicules a posteriori. Aujourd’hui, les constructeurs livrent leurs automobiles déjà équipées des technologies nécessaires pour extraire les données en temps réel et à distance.

La précision des informations a également évolué. A l’origine, le système sous-estimait les données kilométriques avec un écart de 5 % à 7 % par rapport à la réalité. Pour corriger le tir, le gestionnaire de la flotte dispose des kilométrages déclarés à partir de carte de paiement par les conducteurs au moment de la prise de carburant. Seulement, cette fois, l’erreur humaine remet en question la fiabilité de cette méthode.

Aujourd’hui, 12 000 véhicules d’Orange sont équipés de télématique quand la flotte compte 17 550 unités.

Aujourd’hui, le kilométrage transmis est semblable à celui du compteur du véhicule et donc d’une précision indiscutable. Cette exactitude est d’autant plus importante que l’ensemble de la gestion d’une flotte repose sur cet indicateur. Sans lui, impossible de calculer un coût total d’utilisation, valeur de base sur laquelle s’appuie le responsable des véhicules pour identifier les dérives.

A titre d’exemple, avec la télématique, Orange vérifie la cohérence entre les kilométrages réellement parcourus et les lois de roulage prévues dans les contrats de location longue durée. Anticiper les modifications permet d’éviter les pénalités et de lisser les augmentations de loyer dans le temps. De plus, lors du renouvellement du contrat, la précision du nouveau couple durée-kilométrage permet de se prémunir contre des modifications ultérieures. Aujourd’hui, 12 000 véhicules d’Orange sont équipés de télématique quand la flotte compte 17 550 unités.

Une technologie, deux buts

Pour Orange, la télématique doit poursuivre deux objectifs : assurer la sécurité des véhicules et des conducteurs et contribuer à la bonne gestion de la flotte. Au chapitre de la prévention des risques routiers, la télématique permet notamment de vérifier la pression des pneumatiques et de contrôler l’état de fonctionnement des éclairages et du système de freinage.

Autre avantage, Orange peut anticiper les révisions et les entretiens sans risque d’erreur. Les recommandations du constructeur sont respectées avec la plus grande rigueur et la garantie s’applique sans discussion en cas de casse du moteur. Pour se prémunir contre les pannes, la télématique permet également de vérifier les niveaux d’huile ou de liquide de refroidissement.

Depuis trois à quatre ans, les véhicules commandés auprès des groupes PSA et Renault arrivent déjà équipés chez Orange. « Mais ceux de la marque au losange ne transmettent pas tous les mêmes informations, regrette Patrick Martinoli, directeur délégué innovation, projet et expertise automobile pour la flotte d’Orange. Certains de leurs boîtiers fonctionnent plus ou moins bien. »

La flotte d’Orange est composée à 90 % de véhicules des marques des groupes PSA et Renault, mais également d’autres marques comme Ford. Pour ces dernières, Ocean prend en charge l’installation des boîtiers. Filiale d’Orange, ce spécialiste de la télématique récupère les données, les agrège, les organise et les affiche sur sa propre application accessible sur Internet. Orange souhaite intégrer ces informations à son logiciel de gestion de flotte pour ne pas avoir à jongler entre différentes applications. A partir d’un seul point d’entrée, toute la vie du véhicule sera alors sous contrôle et sa gestion sera pilotée avec une exactitude maximale.