Dopage : la marathonienne Clémence Calvin et son compagnon, Samir Dahmani, suspendus à titre provisoire
Dopage : la marathonienne Clémence Calvin et son compagnon, Samir Dahmani, suspendus à titre provisoire
Clémence Calvin, soupçonnée de s’être soustraite à un contrôle fin mars au Maroc, a expliqué, mercredi, que les préleveurs de l’Agence française de lutte contre le dopage s’étaient présentés comme des policiers, sans lui signifier qu’ils voulaient la contrôler.
La marathonienne Clémence Calvin, qui a « présumément » esquivé, fin mars, un contrôle antidopage au Maroc, alors qu’elle s’y trouvait avec son compagnon et entraîneur, Samir Dahmani, s’est vue notifier par l’Agence française de luttre contre le dopage (AFLD) une suspension à titre provisoire, a annoncé, mercredi 10 avril, son avocat, Me Arnaud Péricard, lors d’une conférence de presse, à Paris. Samir Dahmani a également été suspendu pour avoir fait obstruction à un contrôle antidopage.
Clémence Calvin s’est vue « notifier deux manquements: un manquement à une obligation de géolocalisation, un no show, le 27 mars après 20 heures. Deuxièmement, elle s’est vue notifier par l’AFLD une suspension à titre provisoire, dans le cadre d’une procédure disciplinaire qui est motivée par une soustraction, j’ouvre les guillemets, à un prélèvement d’échantillon », a expliqué Me Arnaud Péricard.
Cette notification a été adressée mercredi matin, au retour de Clémence Calvin à Paris, où elle était géolocalisée.
Cette tentative de contrôle inopiné a eu lieu à Marrakech, selon plusieurs sources concordantes. Deux contrôleurs mandatés de l’AFLD ont demandé à Clémence Calvin de se soumettre à un contrôle, mais Samir Dahmani a eu une altercation avec l’un de ces contrôleurs, alors que celui-ci notifiait au couple qu’il allait être contrôlé, selon le récit fait au Monde.
Pendant cette confrontation physique, Clémence Calvin a pris la fuite, poursuivie par l’autre préleveuse de l’AFLD tentant de lui notifier la sanction qu’elle encourait en se soustrayant au contrôle.
Recours
Clémence Calvin a expliqué, mercredi au cours de sa conférence de presse, que les préleveurs se sont présentés comme des policiers, sans jamais lui signifier qu’ils voulaient la contrôler.
Me Arnaud Péricard a annoncé sa volonté d’engager « dans les heures qui viennent un certain nombre de procédures, notamment de recours, qu’ils soient administratifs ou judiciaire, afin de faire lever cette suspension provisoire » avant le matathon de Paris auquel devait participer Clémence Calvin, dimanche 14 avril.
La suspension provisoire ne permet pas une participation, a ajouté Me Péricard, précisant qu’un recours est possible devant le Conseil d’Etat. « Nous sommes en train de le faire, mais le temps est court avant le marathon », a souligné l’avocat de l’athlète.
« Le marathon de Paris, si je dois le courir, je le courrais parce que je suis fière et forte. Je n’ai aucun doute sur moi. Je suis quelqu’un d’intègre », a déclaré Calvin, en pleurs. Elle espérait réaliser, dimanche, les minima pour les Jeux olympiques de Tokyo.