Un adolescent menacé pour avoir tweeté une blague sur le pèlerinage de La Mecque
Un adolescent menacé pour avoir tweeté une blague sur le pèlerinage de La Mecque
Le tweet a suscité des dizaines de messages d’insultes et de menaces de la part d’internautes dénonçant un manque de respect vis-à-vis de la religion musulmane.
La secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a réagi, dimanche 14 avril, aux menaces visant un adolescent ayant tweeté une blague sur le pèlerinage à la Mecque, en Arabie saoudite. « La France est une République laïque, où chacun peut critiquer et se moquer des religions sans être menacé de mort pour cela !, a écrit Marlène Schiappa sur Twitter. Le blasphème n’existe pas. En revanche, le cyberharcèlement en meute est puni depuis cet été par la loi ».
Un adolescent a twitté samedi une photo du pèlerinage avec en commentaire « Ptdr y’a du monde à InZeBoite ». InZeBoite fait référence à un jeu télévisé éponyme diffusé sur la chaîne Gulli, précise Le Parisien. « Deux groupes s’affrontent dans une série de questions. Les vainqueurs se frottent ensuite à la Boîte noire, un labyrinthe où ils doivent progresser dans le noir », explique le quotidien.
Y'a du monde à InZeBoite 😂 https://t.co/LUy96EMT4j
— GpercerOklm (@Hugo)
« Laissez-moi en vie »
Le message de celui qui se présente comme « Hugo » a suscité des dizaines d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux, de la part d’internautes dénonçant un manque de respect vis-à-vis de la religion musulmane. Certains ont dit vouloir s’en prendre physiquement à l’adolescent, à son domicile ou à son lycée. Dimanche matin, « Hugo » a publié un deuxième message, disant n’avoir « jamais voulu offenser quelqu’un ».
« Pour toutes les personnes qui ont vu mon tweet, excusez-moi. Je ne savais que ça aller prendre autant d’ampleur. Encore désolé. Laissez-moi en vie [sic]», a-t-il écrit. « Arrêtez de vouloir la violence pour rien, il y a bien pire dans ce monde et sur Twitter [sic]. », a-t-il ajouté.
Sur Twitter, de nombreux utilisateurs ont défendu l’adolescent avec le hashtag #JeSoutiensHugo. Les faits ont par ailleurs été signalés à plusieurs reprises aux enquêteurs de police sur la plate-forme Pharos.