Le « risque zéro » européen du handball français
Le « risque zéro » européen du handball français
Nantes et le PSG sont encore en lice pour accéder au « Final four » de la Ligue des champions masculine. Mais les deux clubs sont en situation difficile avant d’affronter Barcelone et Kielce en match retour des quarts de finales.
Le PSG a encaissé un 34 à 24 à Kielce, en Pologne, samedi 27 avril en match aller des quarts de finale de la Ligue des champions de handball masculine. / ALAIN JOCARD / AFP
Sauf miracle et « remontada » inespérée - mais toujours possible, on l’a déjà vu en football ! - aucun club français pourrait ne figurer, dimanche soir, dans le « Final four » de la Ligue des champions masculine de handball. Ce serait un sacré contraste avec la saison précédente. Il y a un an, trois clubs hexagonaux avaient trusté ce dernier carré continental et Montpellier avait décroché le titre phare en s’imposant en finale face à Nantes, qui avait éliminé le PSG en demi-finales.
Aujourd’hui, si Montpellier a sombré depuis belle lurette (éliminé dès la phase de poule), Nantes et le PSG sont encore en lice en quarts de finales de la compétition européenne. Mais les deux clubs se trouvent dans des situations plus qu’inconfortables, pour ne pas dire désespérées, avant leurs matchs retour, samedi 4 mai et dimanche 5 mai.
Au match aller, les deux équipes françaises ont été laminées par leurs adversaires : mercredi 24 avril, Nantes a été perdu, à domicile, 25-32 face à Barcelone ; samedi 27 avril, le PSG a encaissé un 34 à 24 à Kielce, en Pologne. Dans les deux cas, les faillites ont été collectives, les deux équipes passant à côté de leurs matchs.
« Pas fatalistes, réalistes »
L’entraîneur des Nantais, Thierry Anti, le reconnaît volontiers : lui et ses joueurs ne sont certes « pas fatalistes », mais ils sont néanmoins « réalistes » quant au résultat du match de ce samedi soir à Barcelone.
« Trouvez-moi une statistique d’une équipe qui a remonté sept buts à l’extérieur ! Il n’y a aucun précédent », souligne celui qui a conduit le « H » jusqu’en finale l’année dernière, pour sa deuxième participation seulement à l’épreuve-reine.
Et du côté du club parisien, présenté comme l’un des favoris de la compétition jusqu’alors ? « On va essayer de jouer beaucoup mieux » dimanche contre Kielce, a déclaré Raul Gonzelez, l’entraîneur. « On est capable de réaliser l’exploit si on fait 60 minutes pleines », assure le gardien, Thierry Omeyer.
Les Polonais, eux, dès leur victoire au match aller acquise, ont adopté un profil bas. « On sait qu’à Paris, ce sera très dur. Nous avons énormément de respect pour Paris, qui est à mes yeux la meilleure équipe de cette compétition avec Barcelone », a assuré Talant Dujshebaev, l’entraîneur de Kielce. « On sait de quoi les Parisiens sont capables », a prévenu également le défenseur Marko Mamic.
Statistiques cruelles
Ne pas figurer dans le dernier carré européen constituerait une grosse déconvenue pour l’équipe financée par le Qatar (17 millions d’euros de budget, soit plus de deux fois celui de Montpellier par exemple). Le PSG, avec ses multiples stars - le gardien Thierry Omeyer, les internationaux Nikola Karabatic, Luc Abalo et Nedim Remili, ou encore l’Allemand Uwe Gensheimer et le Danois Mikkel Hansen -, a été bâti pour glaner tous les titres. Nationaux (championnat et coupe de France) et, surtout européen, l’objectif des Parisiens étant de devenir, enfin, champions d’Europe.
A Paris, certains cherchent à se rassurer en se rappelant qu’en Ligue des champions, le PSG n’a pas perdu de match à domicile. De là à remonter 10 buts… Les statistiques relatives à la compétition européenne sont cruelles : sur 81 confrontations ayant vu une équipe jouant à domicile remporter le match aller avec un écart de 10 buts ou plus, cinq fois le résultat a été renversé lors du retour, rappelle le site Culture PSG.