Attentat de Strasbourg : un suspect mis en examen, cinq autres remis en liberté
Attentat de Strasbourg : un suspect mis en examen, cinq autres remis en liberté
L’homme de 26 ans, interpellé mardi, a été placé en détention provisoire. Il est accusé d’être lié à la fourniture des armes saisies chez l’auteur de l’attentat, Cherif Chekatt.
Un homme âge de 26 ans, interpellé mardi 14 mai, a été mis en examen samedi par un juge antiterroriste parisien dans l’enquête sur l’origine des armes retrouvées chez l’auteur de l’attentat djihadiste du marché de Noël de Strasbourg.
Selon une source judiciaire, le suspect a été placé en détention provisoire. Il devra répondre d’« infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroristes criminelle ».
Six personnes interpellées dans un coup de filet
Au total, six personnes, deux femmes et quatre hommes, avaient été interpellées mardi et mercredi lors d’un coup de filet dans cette enquête. Les cinq autres suspects ont depuis été remis en liberté sans faire l’objet de poursuites.
Elles sont intervenues « dans le cadre des vérifications liées aux armes détenues par Cherif Chekatt », l’auteur de l’attentat qui avait fait cinq morts et onze blessés le 11 décembre 2018 au marché de Noël de Strasbourg. Il avait été abattu par une patrouille de police après deux jours de traque.
Quatre complices présumés déjà mis en examen
Le matin même de son équipée meurtrière dans le centre historique de la capitale alsacienne, les gendarmes avaient en effet saisi chez Cherif Chekatt une grenade défensive, un revolver de calibre 22 Long Rifle chargé, des munitions et quatre couteaux. Cette perquisition dans une affaire de droit commun aurait pu précipiter son passage à l’acte, d’après les enquêteurs. Cherif Chekatt, délinquant multirécidiviste de 29 ans et fiché S pour radicalisation islamiste, avait prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI), selon une vidéo trouvée par les enquêteurs français sur une clé USB.
Début février, trois hommes, soupçonnés d’être liés à la fourniture du revolver du XIXe siècle dont s’est servi Cherif Chekatt au cours de son attaque, avaient été mis en examen par un juge d’instruction à Paris pour « détention et cession d’arme de catégorie B en réunion et en relation avec une entreprise terroriste », ainsi que pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et placés en détention provisoire. Le 17 décembre, dans ce même volet, un ami du tueur avait déjà été mis en examen pour les mêmes chefs et écroué.
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