Les Français toujours attirés par le drive
Les Français toujours attirés par le drive
Par Cécile Prudhomme
Le drive représente désormais 8 achats en ligne sur 10 de produits de grande consommation.
Une cliente récupère ses courses sur le parking du drive d’un supermarché Auchan, à Mantes-la-Jolie, en février 2010. / BERTRAND LANGLOIS / AFP
Le succès des achats de produits de grande consommation par Internet ne se dément pas. Selon les données de l’institut Nielsen pour la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), publiées jeudi 23 mai, le Web représente 7,1 % des achats en France, soit davantage qu’au Royaume-Uni (6,3 %) et qu’aux Etats-Unis (5,6 %), mais moins qu’en Chine (18 %) ou en Corée du Sud (20 %).
En France, 11,2 millions de foyers commandent des produits alimentaires et de consommation courante par Internet, sur les 27,9 millions comptabilisés par Nielsen. Pour récupérer leur commande, ils utilisent à 81 % le drive, ce système où ils doivent eux-mêmes se déplacer en magasin, contre 19 % optant pour la livraison à domicile, selon Nielsen. « Le drive a représenté 5,7 % des ventes de grande consommation, avec un dynamisme toujours significatif pour son chiffre d’affaires : + 6,6 % », indique Nielsen. En ligne, les Français achètent en premier des produits de beauté, des brosses à dent et du café.
5 113 sites en France
Il existait en mai, selon Nielsen, 5 113 sites de drive en France dont « 3 720 sont des click & drive, espaces dédiés au drive (avec des pistes pour les véhicules et des bornes de retrait) créés par les distributeurs », indique l’institut qui s’étonne du fait qu’il y en ait désormais plus que de supermarchés distribuant des produits à leurs marques, comme Lidl ou Aldi. Ce développement de l’achat alimentaire en ligne s’est enrichi avec des espaces de retrait de commandes pour les citadins, appelés drive piétons. Nielsen en a recensé 76 à l’intérieur de magasins existant et 28 en tant que sites dédiés.
Dans l’ensemble, le commerce en ligne tout produit confondu a progressé de 11,9 % au premier trimestre, selon la Fevad, avec une augmentation du nombre d’acheteurs (+ 4 % en un an), et de la fréquence d’achat en ligne (12,7 achats contre 10,7 achats au 1er trimestre 2018). Le montant du panier moyen continue de baisser à 61 euros (- 6 %). Au total, les Français ont réalisé plus de 400 millions de transactions sur les sites Internet au cours des trois premiers mois de l’année (+ 19 % en un an) et dépensé 24,9 milliards d’euros.