Européennes 2019 : les socialistes évitent la débâcle
Européennes 2019 : les socialistes évitent la débâcle
La liste PS-Place publique est à égalité avec celle de La France insoumise, à 6,6 % des voix.
« Encore la gauche ! » L’affichage du score de Raphaël Glucksmann à égalité avec La France insoumise (LFI) dans les estimations IPSOS a déclenché des cris de joie au QG de campagne du Parti socialiste (PS) et de Place publique.
Après avoir remercié les électeurs, la tête de liste a déclaré : « Ce soir n’est pas à la fête quand le Rassemblement national (RN) est la première force politique française, quand le gouvernement, sa politique et sa stratégie électorale ont fait le jeu du RN, et tant que la gauche sera éparpillée façon puzzle. Il y a un message d’espoir et de colère. J’exhorte les citoyens de gauche à faire pression sur tous les appareils pour qu’enfin émerge un rassemblement de gauche qui permette de gagner la prochaine fois. » Raphaël Glucksmann semblait soulagé : il a évité au PS l’humiliation de ne pas avoir de députés.
Olivier Faure a pris un ton plus dramatique pour faire le bilan de ce scrutin : « En installant ce face à face avec le RN, Emmanuel Macron, il en paye ce soir le prix. Il a installé durablement le RN. » Le premier secrétaire a ensuite fait le bilan de la division à gauche. « La situation relève de l’absurde : ensemble les partis de la gauche de gouvernement auraient pu être en tête de ce scrutin. Le PS et Place publique ont ouvert un chemin à la construction d’une alternative. »
Dès lundi, le patron du PS contactera ses homologues à gauche. « J’appellerai les forces de gauche et écologistes, y compris ceux avec qui la campagne a été la plus tendue – et je pense à Benoit [Hamon] –, à nous retrouver dans les prochains jours dans une volonté de rassembler la gauche sociale et écologique. »
Il faudra d’abord que le premier secrétaire affronte son conseil national ou ses opposants ne manqueront pas de lui faire remarquer que sa liste n’a pas fait mieux que le score catastrophique de Benoît Hamon, alors candidat du parti, à la présidentielle.