Le siège de Samsung, à Séoul, en novembre 2016. / Kim Hong-Ji / REUTERS

Bientôt banni par Google et par des fabricants américains de composants, Huawei, numéro deux mondial des ventes de smartphones en 2018, risque gros en Europe – où il détient 23 % de parts de marché derrière Samsung et Apple – si aucun accord n’est trouvé avec les autorités américaines. Ses malheurs pourraient-ils alors profiter à ses compatriotes comme Xiaomi, Oppo et Vivo ? Moins connus, ils sont devenus des acteurs importants du secteur ces dernières années, occupant respectivement les 4e, 5e et 6e rangs mondiaux.

Parmi les chinois, Xiaomi semble le mieux placé sur le Vieux Continent, avec 6 % de parts de marché au quatrième trimestre 2018, et une stratégie de développement ambitieuse. « Xiaomi et Oppo commencent à montrer de l’ambition pour l’Europe. Mais ils ont connu un succès limité pour l’instant », note Bryan Ma, expert en technologies pour l’Asie à la firme d’études IDC.

Ces marques chinoises, qui cherchent justement à monter en gamme et à s’internationaliser, restent plus à l’aise dans les pays en développement comme l’Inde ou l’Asie du Sud-Est, où elles ont pu répliquer certaines méthodes éprouvées en Chine.

« Les marques chinoises pourraient bénéficier de ce qui arrive à Huawei, à condition qu’elles ne soient pas à leur tour frappées par la même interdiction, avertit M. Ma. En fait, c’est surtout Samsung qui devrait tirer son épingle du jeu. Son portefeuille de produits est le plus compatible avec l’offre de Huawei, de l’entrée de gamme jusqu’au premium », conclut l’analyste.