En Grèce, victoire écrasante de la droite aux élections locales
En Grèce, victoire écrasante de la droite aux élections locales
Le Monde.fr avec AFP
Cette élection faisait figure de test avant les législatives anticipées du 7 juillet.
Kostas Bakoyannis, dimanche 2 juin à Athènes. / ANGELOS TZORTZINIS / AFP
L’opposition de droite Nouvelle-Démocratie (ND) a remporté dimanche 2 juin les mairies d’Athènes et de Thessalonique ainsi que la quasi-totalité des régions grecques. Un scrutin qui confirme la victoire écrasante du parti conservateur lors des Européennes sur la gauche du premier ministre d’Alexis Tsipras.
Cette élection faisait figure de test avant les législatives anticipées du 7 juillet. Malgré une abstention estimée à 60 % par les analystes, les scores élevés réalisés par les candidats soutenus par la ND donnent un net avantage à la grande formation des conservateurs.
« Nous allons rassembler nos forces »
A Athènes, Costas Bakoyannis, 41 ans, ancien gouverneur de la région du centre du pays, a rassemblé 65 % des voix contre son rival de gauche Nassos Iliopoulos, selon les résultats de 99 % des bureaux de vote. Appartenant à la troisième génération d’une famille politique grecque de droite, Costas Bakoyannis est le fils de Dora Bakoyannis, première femme élue maire d’Athènes, en 2003. Il est aussi le petit-fils de l’ancien premier ministre de droite Constantin Mitsotakis (1990-1993) et le neveu de l’actuel chef de Nouvelle-Démocratie (ND), Kyriakos Mitsotakis, principal rival d’Alexis Tsipras pour les prochaines législatives.
Lors des Européennes, la ND avait déjà devancé le parti du premier ministre Syriza de 9,3 points, une victoire « inattendue » selon Alexis Tsipras, qui avait annoncé dans la foulée des législatives trois mois avant la date prévue.
« Si vous me faites confiance lors des législatives (...) cruciales, je serais à vos côtés », a dit le leader de la ND, deux heures après la fermeture des urnes, en envoyant un message d’unité. De son côté, Alexis Tsipras a félicité tous les maires et gouverneurs élus. « Nous allons rassembler nos forces pour la bataille des législatives », a-t-il lancé, alors que son bilan à la tête du pays est très critiqué, notamment du fait de la poursuite de l’austérité et du chômage qui atteint 18 % – taux le plus élevé de la zone euro.