Laurent Wauquiez, le 20 septembre 2018 à Divonne-les-Bains dans l’Ain. / JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Sur l’échiquier politique, les réactions à la démission de Laurent Wauquiez de la présidence du parti Les Républicains, dimanche 2 juin, n’ont pas tardé. C’est sur Twitter que les premiers commentaires ont été publiés.

Au sein des Républicains, l’heure est plutôt aux hommages. Ainsi, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat salue « l’élégance et la dignité de Laurent Wauquiez » en précisant que « cette décision l’honore ». Jean Leonetti, maire d’Antibes, nouveau président par intérim de LR reste dans la même tonalité : « Avec beaucoup de sincérité et de dignité, Laurent Wauquiez quitte ses fonctions de président de LR après l’échec collectif. Je lui adresse toute mon amitié après cette décision difficile prise pour préserver l’unité de notre mouvement. »

Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais et trésorier de LR évoque une « décision sage, courageuse et responsable » en se tournant vers l’avenir : « En tant que trésorier national, je veux le remercier pour le travail accompli au service des Républicains et lui dire que la France et la droite auront besoin de lui demain. Comme je le demandais il y a un an et demi avec Sauvons la droite et les Gaullistes sociaux, le prochain président de LR ne devra pas être candidat pour 2022 et devra incarner une droite ouverte sur la société et ses attentes ».

Dans le camp des Républicains encore, Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine, interpelle sur l’avenir de la droite : « Sa démission met tout le monde au pied du mur : sommes-nous capables de refonder un parti de droite rassembleur et populaire. L’espace politique existe t-il encore ? Réponse très vite. »

Fin d’une période de « sectarisme catastrophique » pour Christian Estrosi

Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des départements de France tente de définir les bases d’une reconstruction : « Le départ de Laurent Wauquiez permet la création d’une nouvelle UMP, sociale, libérale, européenne. Mais sans être dans une opposition systématique à Emmanuel Macron et Édouard Philippe. Si ce n’était pas le cas, Gérard Larcher sait que je n’en serai pas. »

Parmi les réactions critiques, le maire de Nice, Christian Estrosi, se positionne : « Tout le monde sait que je ne partageais pas toutes les positions de Laurent Wauquiez mais je salue cette décision. Une ligne qui tourne enfin le dos à cette période de sectarisme catastrophique pour la droite et le centre. Nous sommes prêts à apporter une contribution pour faire avancer la droite des territoires avec mes amis maires de La France Audacieuse. »

De son coté, Marine Le Pen estime que cette décision « était inévitable ». La présidente du Rassemblement national en profite pour lancer un appel : « Nous tendons la main à tous les cadres et électeurs LR patriotes, attachés à la défense de notre identité, à la fin du matraquage fiscal et à la restauration de la grandeur française. L’alternative à Macron est possible ! » Sa nièce Marion Maréchal a dit souhaiter « une grande coalition » entre le RN et « la droite populaire » issue de LR.

Un appel lancé également par Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin et porte-parole du parti de centre droit Agir fondé par d’ex-LR et pro-Macron « Depuis deux ans, les LR sont enfermés dans une posture d’opposition systématique et de droitisation. Maintenant se profile une guerre des chefs. Nous appelons tous ceux qui veulent une droite d’action, ancrée dans les territoires, utile, à nous rejoindre chez Agir ! »