Les syndicats veulent une « intensification » de la grève dans les hôpitaux
Les syndicats veulent une « intensification » de la grève dans les hôpitaux
Le Monde.fr avec AFP
Les syndicats se joignent à la mobilisation des urgentistes le 2 juillet pour demander des hausses d’effectifs et de salaires.
Urgences : comment expliquer la crise dans les hôpitaux ?
Durée : 04:23
Une nouvelle journée de mobilisation des hôpitaux se prépare. L’intersyndicale CGT-FO-SUD a appelé mercredi 19 juin les personnels de l’ensemble des établissements de santé à une « intensification » de la grève en cours aux urgences pour obtenir des hausses d’effectifs et de salaires. Les syndicats entendent « élever le rapport de force » dans un contexte de « multiplication des conflits » aux urgences mais aussi en psychiatrie ou dans les maisons de retraite, expliquent-ils dans un tract.
Pour « déverrouiller les cordons de la bourse », ils appellent à un rassemblement devant le ministère des finances à Paris, où se tiendra le rendez-vous salarial annuel de la fonction publique. Elles seront rejointes par le collectif Inter-Urgences, qui avait décidé dès lundi d’appeler à une manifestation nationale le 2 juillet.
131 services en grève en France
Mercredi, ce collectif de soignants non syndiqués revendiquait 131 services en grève dans toute la France, après trois mois de mobilisation aux urgences.
« Attributions de financements supplémentaires », « arrêts de fermetures de services » et de « lits », « augmentation des salaires », « abandon des projets de loi » sur la santé et la fonction publique… Les revendications de l’intersyndicale n’ont pas changé depuis le précédent appel à une grève nationale le 11 juin. Quant à la question spécifique des urgences, « les récentes déclarations de la ministre » de la santé, Agnès Buzyn, « ne répondent pas » aux attentes des professionnels, estime-t-elle.
Après trois mois de grève, la ministre a promis vendredi de débloquer 70 millions d’euros pour les urgences, notamment pour financer des primes, les grévistes réclamant de leur côté « des effectifs en personnel supplémentaires, des lits en aval nécessaires pour le “zéro patient sur les brancards” et une revalorisation » immédiate de leur salaire, selon les syndicats.
Le 11 juin, une centaine de personnes s’étaient rassemblées devant le ministère de la Santé à l’appel de l’intersyndicale. Le 6, plus de 200 personnes avaient défilé dans la capitale à l’appel du collectif Inter-Urgences.