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  • C’était hier

Impériales et décidément invincibles, les Américaines ont remporté leur quatrième Coupe du monde, la deuxième de suite, en battant (2-0) les Pays-Bas en finale. Megan Rapinoe a inscrit son sixième but de la compétition sur penalty, remportant du même coup le soulier d’or. Rose Lavelle a doublé la mise quelques minutes plus tard, éteignant tous les espoirs des Néerlandaises qui avaient réussi à bien gêner les Américaines en première période.

En fin de rencontre, les joueuses de Jill Ellis auraient pu marquer d’autres buts, en profitant des espaces laissés par la défense néerlandaise, mais un manque de lucidité a empêché les attaquantes américaines, Tobin Heath en tête, d’alourdir le score.

Les Etats-Unis ont désormais remporté quatre des huit coupes du monde féminines disputées, dont les deux dernières. Et elles ont toujours fini au minimum sur le podium.

  • C’est dit

« J’espère que ça va montrer à tout le monde aux Pays-Bas quel est le potentiel du football féminin, et que l’on va pouvoir améliorer nos compétitions, et le développement du football pour les jeunes filles »

La sélectionneuse néerlandaise Sarina Wiegman a insisté après la rencontre sur l’importance de développer les structures du football féminin chez les jeunes, pour améliorer encore le niveau global de l’équipe nationale. Championnes d’Europe en titre, les Néerlandaises disputaient leur première finale de Coupe du monde, et n’ont pas réussi à briser la malédiction des Pays-Bas : comme leurs homologues masculins qui ont perdu trois finales de Coupe du monde (1974, 1978, 2010), les Lionnes Oranje se sont inclinées.

  • C’est vu

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Au côté du Président de la République, Emmanuel Macron, on a pu voir Kylian Mbappé dans les tribunes du stade de Décines. L’attaquant français avait répondu favorablement à l’invitation de l’équipe néerlandaise, qui avait entonné un chant à sa gloire après sa qualification en finale. La présence du champion du monde 2018 en tribunes n’aura pas suffi.

  • C’est un maigre lot de consolation

Eliminée (2-1) en quarts de finale par les futures championnes américaines, la France aura été globalement décevante durant cette compétition à domicile. Mais la FIFA a décidé d’offrir un petit lot de consolation aux Bleues avec… le prix du fair-play. Autre motif de satisfaction pour la France, la présence de Stéphanie Frappart en finale, puisque l’arbitre française avait été désignée pour officier lors du match le plus important de cette compétition.

  • C’est la star

Elle est la star incontestable de cette Coupe du monde : Megan Rapinoe a encore marqué lors de la finale, sur penalty, pour permettre aux Etats-Unis de mener (1-0). La capitaine américaine s’est offert, grâce à ce but, le trophée de meilleure buteuse de la compétition (6 buts), qu’elle partage avec sa coéquipière Alex Morgan et l’Anglaise Ellen White. L’ailière américaine a fait coup double en étant également désignée meilleure joueuse de la compétition. C’est la deuxième Américaine à obtenir ce trophée après Michelle Akers en 1991.

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Surtout, Megan Rapinoe a continué de dire ce qu’elle pensait lors de cette Coupe du monde, n’hésitant pas à s’attaquer à Donald Trump, à refuser de chanter l’hymne américain ou à s’indigner des inégalités salariales entre les footballeuses et leurs homologues masculins. Des prises de position qui renforcent l’aura de l’ailière de 34 ans, et qui provoquent l’admiration de sa sélectionneuse Jill Ellis : « Elle a été taillée pour être la porte-parole du football féminin. Elle est d’une éloquence incroyable. On a besoin de profils comme le sien » expliquait-elle en conférence de presse après le match.

« Avec l’âge, je deviens un peu plus sensible. Je suis émue. Voir cette équipe réussir, vivre ce moment est vraiment spécial. Il y a toute ma famille, mes amis. Je vais laisser passer la nuit, fêter tout ça », résumait la très engagée capitaine après la rencontre.

  • C’est statistique

En finale, les Américaines ont inscrit leur 25e et leur 26e but de la compétition (pour trois encaissés), un record dans l’histoire de la Coupe du monde féminine. Il faut dire qu’il est plus facile de battre des records quand on commence la compétition en battant la Thaïlande 13-0. Autre statistique impressionnante : les Etats-Unis ont gagné 44 de leurs 45 derniers matchs disputés. Leur seule défaite était, en amical, face à la France (3-1), en janvier.

  • Et là, c’est le récap de tout le tournoi :