Cédric Villani ne soutiendra pas Benjamin Griveaux « avant septembre »
Cédric Villani ne soutiendra pas Benjamin Griveaux « avant septembre »
Le Monde.fr avec AFP
Le candidat, qui a perdu l’investiture LRM pour les élections municipales de Paris, a dénoncé un « appareil politique [qui] dysfonctionne ».
Benjamin Griveaux a estimé que Cédric Villani avait « toute sa place » dans son équipe. / Vincent Isore / IP3 PRESS/MAXPPP
Cédric Villani briguera-t-il malgré tout un mandat à la Mairie de Paris ? Le député et candidat malheureux à l’investiture de LRM pour les élections municipales de Paris a annoncé, jeudi 11 juillet, qu’il « ne se prononcera pas sur un soutien » à Benjamin Griveaux, investi par la Commission nationale d’investiture (CNI) du parti, « avant septembre ».
« Il donnera rendez-vous en septembre et se laisse l’été pour consulter son entourage et ses amis », a ajouté son entourage, assurant que « tout cela ne remet pas en cause le soutien de M. Villani à l’action du président de la République ». Une position qu’il a réitérée sur le plateau de BFM-TV jeudi soir, assurant sa loyauté et rappelant qu’il doit son entrée en politique à Emmanuel Macron.
Mercredi, Benjamin Griveaux a expliqué que sa « mission, maintenant, c’est de rassembler un collectif, une équipe pour faire gagner les Parisiens », assurant Cédric Villani qu’il avait « toute sa place » dans son équipe.
Une défaite difficile à digérer
Au lendemain de cette désignation, les deux hommes ne s’étaient pas encore parlé au téléphone pour évoquer la suite de la campagne et le rôle que pourrait y jouer le médaillé Fields.
Le candidat déçu dénonce un « appareil politique [qui] dysfonctionne » et veut « être le garant de l’ADN d’En marche, fondé sur le renouvellement des visages mais aussi des pratiques », a ajouté son entourage.
La veille, M. Villani n’avait pas caché sa déception, avant l’annonce officielle de la commission nationale d’investiture (CNI), regrettant sur Twitter que « ce qui était annoncé de longue date [soit] désormais acquis : il est clair que je n’obtiendrai pas d’investiture de l’appareil de LRM ». Un des membres de la CNI, le sénateur Alain Richard, l’avait appelé à « se reprendre ».
« J’ai entendu à mon égard des menaces, notamment l’exclusion, je ne m’exprime jamais sous la menace », a clarifié Cédric Villani sur le plateau de BFM-TV jeudi soir. Le mathématicien a proposé une discussion privée à son rival, Benjamin Griveaux. Ce dernier a rapidement réagi : « Je me réjouis qu’il me tende la main et je lui répondrai. »