François de Rugy nomme son nouveau directeur de cabinet, malgré la polémique
François de Rugy nomme son nouveau directeur de cabinet, malgré la polémique
Le Monde.fr avec AFP
Le ministre de transition écologique a choisi Jack Azoulay pour remplacer la préfète Nicole Klein, qu’il a limogée la semaine dernière.
François de Rugy se retrouve dans la tourmente depuis les révélations de Mediapart. / LIONEL BONAVENTURE / AFP
Le ministre de la transition écologique, François de Rugy, s’est doté lundi 15 juillet d’un nouveau directeur de cabinet, Jack Azoulay, après le limogeage de la préfète Nicole Klein la semaine dernière suite à des révélations de Mediapart.
Jack Azoulay occupait depuis octobre 2018 le poste de directeur de cabinet de la secrétaire d’Etat à la transition écologique, Emmanuelle Wargon, selon un communiqué du ministère. Ancien élève de l’ENA, il était passé auparavant par l’Agence des participations de l’Etat, La Poste, de 2010 à 2016, ou encore l’inspection des Finances, de 2006 à 2010.
La précédente directrice de cabinet de François de Rugy, la préfète Nicole Klein, a été limogée jeudi matin après des informations de Mediapart concernant un logement HLM à Paris conservé de 2006 à 2018 alors qu’elle n’habitait plus la capitale. Mme Klein a ensuite accusé le ministre d’avoir « voulu sauver sa tête en offrant la (s)ienne ».
Des révélations en cascade
François de Rugy est au cœur d’une polémique sur des dîners fastueux organisés quand il présidait l’Assemblée nationale, sur des travaux dans son logement de fonction au ministère et sur un logement près de Nantes.
Il a assuré ne pas vouloir démissionner et a indiqué, au Journal du dimanche, avoir vu samedi matin la déontologue de l’Assemblée nationale concernant des dépenses engagées lorsqu’il était président de l’Assemblée.
Photos de homards et de grands crus à l’appui, Mediapart a recensé entre octobre 2017 et juin 2018 une dizaine de dîners fastueux organisés à l’hôtel de Lassay.
M. de Rugy s’était dit jeudi prêt à soumettre à « une autorité de contrôle de l’Assemblée » nationale les frais engagés et « à rembourser chaque euro contesté ».
Concernant les travaux au ministère, le premier ministre, Edouard Philippe, a demandé au secrétariat général du gouvernement de diligenter « une inspection » afin de vérifier que les travaux entrepris se conformaient au « respect des règles » et « au principe d’exemplarité » voulu par le gouvernement.
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