Au moins 17 candidats recalés du bac ont saisi les tribunaux, la plupart pour dénoncer une « rupture d’égalité »
Au moins 17 candidats recalés du bac ont saisi les tribunaux, la plupart pour dénoncer une « rupture d’égalité »
Le Monde.fr avec AFP
Les épreuves de cette année ont été perturbées par une grève de la surveillance, des fuites, des coquilles dans les énoncés et, surtout, une grève de correcteurs opposés à la réforme du bac et du lycée.
Des lycéens passent l’épreuve de philosophie du baccalauréat, le 17 juin 2019, au lycée Pasteur, à Strasbourg. / FREDERICK FLORIN / AFP
Recalés au baccalauréat, au moins 17 lycéens ont saisi les tribunaux administratifs, selon les premières remontées obtenues au 1er août par le Conseil d’Etat. La plupart de ces candidats dénoncent une « rupture d’égalité », alors que l’édition 2019 du bac, l’avant-dernière sous sa forme actuelle, a été marquée par de nombreux dysfonctionnements. Les épreuves ont été perturbées par une grève de la surveillance, des fuites, des coquilles dans les énoncés et, surtout, une grève de correcteurs opposés à la réforme du bac et du lycée.
Cette grève a contraint le ministère de l’éducation à prendre en compte des notes du contrôle continu en cas de copies du bac retenues – afin d’être en mesure de communiquer leurs résultats à tous les élèves en temps et en heure. Pour cette édition, 90 000 candidats ont été recalés sur 750 000. Finalement, le taux de réussite a été de 91,2 %, contre 91,1 % en 2018 (pour la filière générale).
1 500 appels reçus par l’association Droits des lycéens
Selon le ministère de l’éducation – qui n’a compté, pour sa part, que 14 actions devant les tribunaux administratifs –, sept recours ont été rejetés avant audience et un huitième l’a été début août à Paris à l’issue d’une audience en référé.
Pour les recours gracieux des candidats auprès des rectorats – qui sont examinés plus rapidement que ceux déposés devant les juridictions administratives –, « aucune remontée n’a été effectuée », car « ils sont tous fermés jusqu’à fin août », affirme-t-on rue de Grenelle.
Du côté de l’association Droits des lycéens, qui gère une plate-forme d’aide aux élèves recalés, on affirme avoir reçu « 1 300 appels en juillet et autour de 200 depuis début août ». « Chaque candidat qui appelle demande un recours devant un tribunal administratif, mais nous leur conseillons à chaque fois de plutôt faire un recours gracieux directement devant un rectorat, car c’est moins coûteux et plus rapide », a précisé le président de l’association, Noah Lourenço de Gouveia.