L’adolescente qui avait poignardé un policier allemand est liée à l’organisation Etat islamique
L’adolescente qui avait poignardé un policier allemand est liée à l’organisation Etat islamique
Une jeune Germano-Marocaine est accusée de soutien à un groupe terroriste étranger. Elle avait grièvement blessé un policier à Hanovre d’un coup de poignard au cou.
Le 27 février à Hanovre, l'adolescente germano-marocaine de 15 ans avait poignardé un policier avant d'être maîtrisée. | Boris Roessler / AP
Une adolescente germano-marocaine de 15 ans (identifiée comme Safia S.), qui avait poignardé un policier au cou à Hanovre, dans le nord de l’Allemagne, le 27 février, était liée à l’organisation Etat islamique (EI), a indiqué, vendredi 15 avril, le parquet fédéral allemand dans un communiqué.
Juste après l’agression, qui avait laissé le policier grièvement blessé, la jeune femme avait été maîtrisée par un autre agent.
Depuis, les enquêteurs allemands cherchaient à déterminer s’il s’agissait d’un passage à l’acte lié à des troubles psychiatrique ou s’il pouvait y avoir une « possible motivation politique ou religieuse », avait indiqué à l’AFP Thomas Klinge, le porte-parole du parquet de Hanovre.
En contact avec un combattant de l’EI
Jeudi, l’adolescente a finalement été placée sous mandat de dépôt et incarcérée. Elle est accusée de tentative de meurtre, de coups et blessures ainsi que de soutien à une organisation terroriste étrangère, a expliqué le parquet fédéral.
Selon les résultats de l’enquête, souligne-t-il, depuis au moins novembre 2015, l’adolescente « a adopté l’idéologie radicale djihadiste de l’organisation Etat islamique » et était en contact via Internet « avec un combattant de l’EI en Syrie ».
Par ailleurs, poursuit le parquet, elle se trouvait en janvier 2016 à Istanbul où elle aurait noué des contacts avec deux membres de l’EI pour se rendre en Syrie, avant que sa mère la ramène en Allemagne.
En Turquie, selon l’enquête, la jeune fille s’est laissé convaincre de « mener une opération de martyre » pour l’EI, ce qui l’aurait conduit à son geste du 27 février.