Présidentielle américaine, J – 203 : Donald Trump menace en cas de convention contestée
Présidentielle américaine, J – 203 : Donald Trump menace en cas de convention contestée
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Derniers jours de campagne avant la primaire de l’Etat de New York, victoire de Ted Cruz dans le Wyoming : l’essentiel de la campagne américaine.
Donald Trump à Poughkeepsie, dans l'Etat de New York, le 17 avril 2016. | EDUARDO MUNOZ / REUTERS
Le fait du jour
Trump on contested convention: ‘I hope it doesn’t involve violence’ https://t.co/EDQZXWG5E5
— postpolitics (@Post Politics)
Menace à peine voilée : devant des partisans réunis à Staten Island, dimanche 17 avril, Donald Trump a déclaré espérer, qu’en cas de convention contestée, en juillet, à Cleveland, il n’y ait pas de violence.
Ted Cruz a remporté l’intégralité des 14 délégués pour la convention républicaine qui étaient en jeu, samedi, dans le Wyoming face à Donald Trump. Ce dernier n’a presque rien fait pour tenter de remporter cet Etat rural.
Donald Trump a reçu, vendredi 15 avril, le soutien du New York Post, un tabloïd à grand tirage qui qualifie le candidat d’« imparfait – mais tellement plein de promesses ». Le quotidien conservateur, propriété de l’homme d’affaires et patron de presse Rupert Murdoch, affirme que le milliardaire de Manhattan représente « le meilleur des “valeurs new-yorkaises” [et] le meilleur espoir pour tous les Américains qui se sentent, à juste titre, trahis par la classe politique ».
Avant la primaire de New York, Ken Cuccinelli, ancien procureur général (attorney general) de Virginie et conseiller de Ted Cruz, accuse Donald Trump et son équipe de campagne de se comporter en représentants d’une « république bananière » avec leurs critiques récurrentes contre le mode d’attribution des délégués à la convention de Cleveland. Ted Cruz a « remporté des élections. Et quand nous gagnons, Trump pleurniche », a-t-il lancé sur la chaîne de télévision ABC.
Brian Sandoval, gouverneur du Nevada, apporte son soutien à John Kasich, gouverneur républicain de l’Ohio, le seul à pouvoir défaire Hillary Clinton.
George Clooney, soutien de la première heure d’Hillary Clinton, salue le rôle de Bernie Sanders, en particulier sur la question du financement politique : « Je suis un de ses grands fans », a expliqué l’acteur en évoquant l’ancienne secrétaire d’Etat dans l’émission « Meet the Press » sur la chaîne NBC. « Mais je veux aussi dire ceci : j’aime vraiment Bernie et je pense que ce qu’il dit dans cette campagne est important si vous êtes un démocrate. »
- Samedi, Bernie Sanders qui se présente comme un juif laïc, et son épouse, Jane, qui est catholique, ont rencontré le pape François. Ce dernier a pris soin de préciser qu’il ne fallait nullement y voir la marque d’un soutien.
La phrase du jour
« L’Amérique est l’Arabie saoudite du charbon, et nous allons développer notre secteur. »
Le Wyoming étant le premier Etat américain producteur de charbon, Ted Cruz a dénoncé les « attaques » démocrates contre les combustibles fossiles, affirmant que le président, Barack Obama, avait tenté de ruiner le secteur du charbon en faisant adopter de nouvelles normes antipollution.
Le chiffre du jour
C’est le pourcentage des républicains, selon le Wall Street Journal-NBC, qui estiment que si aucun candidat n’a la majorité en arrivant à la convention de Cleveland, c’est le candidat qui a recueilli le plus de voix qui doit décrocher l’investiture du parti ; Donald Trump a recueilli environ 8,2 millions de voix, devant Ted Cruz (6,3 millions).
La photo du jour
Hillary Clinton en campagne à Brooklyn, le 17 avril 2016.A suivre
Bernie Sanders joue probablement la dernière carte de ses ambitions présidentielles lors des élections primaires de New York mardi, où 291 délégués démocrates (dont 44 super-délégués) seront attribués à New York. Une moyenne des derniers sondages donne à l’ancienne sénatrice de New York 10 % d’avance sur Bernie Sanders, à 53,5 % des intentions de vote, contre 41 % dans l’Etat de New York, selon RealclearPolitics.
S’il perd à New York, deuxième Etat le plus important en nombre de délégués derrière la Californie, son retard semble irrattrapable. Hillary Clinton a déjà engrangé quelque 1 700 délégués, il lui en faut 2 383 pour obtenir la nomination. Bernie Sanders en a environ 1 100.