Les Européens sont de plus en plus diplômés
Les Européens sont de plus en plus diplômés
Par Marine Miller
La proportion des 30-34 ans diplômés du supérieur atteint désormais 38 % parmi les vingt-huit pays membres. Et les jeunes « décrochent » de moins en moins de leurs études.
De plus en plus d'Européens sont diplômés de l'enseignement supérieur. En 2015, 38% des 30-34 ans avaient obtenu un diplôme. | Manu Fernandez / AP
En Europe, il y aura bientôt 40 % d’une classe d’âge diplômée de l’enseignement supérieur. C’est déjà le cas pour 38 % des 30 à 34 ans en 2015, alors qu’ils n’étaient que 23 % en 2002, selon Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Il confirme en outre, dans une étude publiée le 27 avril, que la hausse est encore plus significative pour les femmes (24 % de diplômées en 2002 contre 43 % en 2015, soit clairement au-dessus de l’objectif global fixé par Europe 2020, la stratégie de l’union pour la croissance et l’emploi) que pour les hommes (22 % de diplômés en 2002 contre 34 % en 2015, toujours en dessous de l’objectif global). Dans tous les pays européens, les femmes sont plus diplômées, sauf en Allemagne.
Dans cette course au diplôme, c’est l’Europe du Nord qui tire son épingle du jeu. La France, qui s’est fixé pour objectif d’atteindre 50 % de diplômés du supérieur d’ici à 2020, fait mieux que la moyenne européenne, avec 45 % de diplômés de cette tranche d’âge (et 49,6 % des femmes). Mais elle ne termine que 11e sur 28, derrière notamment la Lituanie (57 % de diplômés), Chypre (54 %), l’Irlande et le Luxembourg (52 % chacun) ainsi que la Suède (50 %).
L’Islande, la Norvège et la Suisse, pays hors Union européenne, sont également de très bons élèves avec respectivement 47 %, 50 %, et 51 % de diplômés de l’enseignement supérieur.
Moins de décrocheurs sauf en Espagne, à Malte et en Roumanie
Les « décrocheurs », ces jeunes âgés de 18 à 24 ans qui quittent le système scolaire sans diplômes, sont de moins en moins nombreux dans l’Union européenne, confirme Eurostat. L’objectif d’Europe 2020 est de réduire ces taux de décrochage scolaire à moins de 10 % d’ici quatre ans.
Le nombre de décrocheurs est passé de 17 % en 2002 à 11 % en 2015. Les femmes, encore une fois s’en sortent mieux que les hommes : 9,5 % d’entre elles sont affectées par ce phénomène contre 12,4 % des jeunes hommes. En 2015, les proportions les plus faibles de jeunes ayant quitté prématurément l’école ont été observées en Croatie (2,8 %), en Slovénie (5 %), à Chypre et en Pologne (5,3 % chacun) ainsi qu’en Lituanie (5,5 %), tandis que les taux les plus élevés ont été enregistrés en Espagne (20 %), à Malte (19,8 %) et en Roumanie (19,1 %). En France, il concerne 9,3 % des jeunes.