Consultations infructueuses à l’ONU sur le nouveau tir de missile nord-coréen
Consultations infructueuses à l’ONU sur le nouveau tir de missile nord-coréen
Le Monde.fr avec AFP
Les quinze membres du Conseil de sécurité se sont réunis pendant deux heures, mercredi, à la suite du nouvel essai balistique nord-coréen.
Un nouveau tir de missile de la Corée du Nord inquiète les pays voisins
Durée : 01:53
Les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations unies se sont réunis pendant deux heures mercredi 24 août à la suite du nouvel essai balistique nord-coréen, mais ils n’ont pas réussi pour l’instant à adopter une réponse commune, selon des diplomates.
Les Etats-Unis doivent proposer à leurs partenaires un projet de déclaration condamnant ce tir, a fait savoir le président du Conseil pour le mois d’août, l’ambassadeur malaisien Ramlan Bin Ibrahim. « Nous l’examinerons alors », a-t-il ajouté devant des journalistes à l’issue de ces consultations à huis clos.
Il a affirmé que « la plupart » des membres de l’exécutif onusien avaient « exprimé de manière générale une condamnation » de ce lancement qui viole les résolutions des Nations unies. Mais « il reste à décider comment formuler la déclaration ».
« Immense succès »
La réunion de mercredi avait été convoquée à la demande de Washington et de Tokyo après que Pyongyang eut tiré plus tôt dans la journée depuis un sous-marin un missile (SLBM) qui a parcouru environ 500 kilomètres en direction du Japon. Cette distance montre selon les experts que le régime communiste a fait de nets progrès dans son programme balistique. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, cité par l’agence officielle KCNA, a d’ailleurs qualifié ce lancement d’« immense succès ».
Le premier ministre nippon Shinzo Abe a dénoncé un « acte irresponsable qui ne peut être toléré » tandis que Washington parlait de « provocation », en pleines manœuvres annuelles américano-sud-coréennes.
Blocages de Pékin
Plusieurs résolutions de l’ONU interdisent à la Corée du Nord toute activité nucléaire ou balistique, ce qui ne l’a pas empêchée d’effectuer quatre essais nucléaires, dont le dernier en janvier, et plusieurs tests balistiques. En réponse, le Conseil de sécurité avait adopté en mars les sanctions économiques et commerciales les plus sévères jamais imposées à Pyongyang. Mais leur efficacité dépend surtout de la Chine, alliée et principale partenaire économique du pays.
L’exécutif onusien n’avait pas non plus réussi, début août, à entériner une déclaration formelle pour condamner le précédent tir de missile, en raison des réticences chinoises. Pyongyang avait tiré le 2 août depuis la terre ferme un missile balistique qui, pour la première fois, s’était abattu dans les eaux japonaises. Les blocages de Pékin s’expliquent par son irritation causée par le projet de déploiement en Corée du Sud du bouclier anti-missiles américain THAAD.