Primaire de la droite : les « petits » candidats dans le sprint final de la chasse aux parrainages
Primaire de la droite : les « petits » candidats dans le sprint final de la chasse aux parrainages
Par Matthieu Goar
Nathalie Kosciusko-Morizet et Hervé Mariton n’ont pas encore recueilli le soutien de 250 élus, dont vingt parlementaires, et celui de 2 500 militants.
Nathalie Kosciusko-Morizet, le 25 août à Paris. | PATRICK KOVARIK / AFP
Qui sera sur la ligne de départ de la primaire de la droite ? Si les quatre favoris des sondages – Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et François Fillon – n’auront aucun mal à être candidats, d’autres prétendants sont encore à la recherche des parrainages requis, c’est-à-dire ceux de 250 élus, dont vingt parlementaires, et ceux de 2 500 militants. Jeudi 1er septembre, deux candidats déclarés, Hervé Mariton et Nathalie Kosciusko-Morizet, ont révélé le nombre des signatures qu’ils ont obtenu.
« Nous avons réuni 2 057 parrainages d’adhérent et 200 parrainages d’élu. C’est à portée, nous pouvons y arriver, mais ce n’est pas gagné d’avance », a lancé le député de la Drôme lors d’un meeting au siège des Républicains (LR). Même démarche de transparence pour la députée de l’Essonne Nathalie Kosciusko-Morizet sur BFMTV :
« Je n’y suis pas encore, mais je m’en rapproche. Je continue à lancer des appels. On nous demande 2 500 adhérents, j’ai dépassé les 2 000. On a besoin de 230 élus, il m’en manque de l’ordre d’une trentaine, et les parlementaires – on a besoin de vingt parlementaires –, j’en ai une quinzaine qui ont signé. »
Jusqu’au 9 septembre pour déposer les signatures
Ces candidats, tout comme Jean-François Copé, gardaient jusque-là le secret sur leur chasse aux parrainages. Mais le temps presse. Car les treize candidats déclarés ont jusqu’au 9 septembre pour déposer les signatures auprès de la haute autorité qui officialisera les noms des candidats le 22 septembre. Chacun des prétendants justifie donc sa candidature.
Jeudi soir, M. Mariton a répété ses thèmes de campagne : le droit du sang, la mise en place du « flat tax » ou encore l’abrogation de la loi Taubira, alors que le mouvement Sens commun, la prolongation politique de La Manif pour tous, vient d’annoncer qu’il soutiendrait François Fillon.
« Avec moi, le débat sera beaucoup plus riche, beaucoup moins convenu. Si nous sommes capables qu’ils [les autres candidats] liment certains de leurs défauts et qu’ils améliorent certaines de leurs qualités, nous n’aurons pas perdu notre temps », a dit M. Mariton, qui s’est engagé à ne pas se livrer à des attaques personnelles, alors que les favoris ont déjà commencé, depuis dix jours, à s’écharper.
Valérie Pécresse soutient Kosciusko-Morizet
Mme Kosciusko-Morizet a reçu le soutien d’Alain Juppé. Le maire de Bordeaux avait dit, le 15 août à Hossegor (Landes) qu’il « serait déplorable qu’il n’y ait pas de femmes à la primaire », incitant ses amis à la parrainer. Cette semaine, la porte-parole de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 a reçu le parrainage de Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Ile-de-France.
Mme Kosciusko-Morizet travaille avec une petite équipe qui relance les élus. Elle déplore aussi régulièrement le fait de ne pas avoir les fichiers des militants et que le parti dirigé par M. Sarkozy jusqu’à la fin du mois d’août n’ait pas assez informé sur le sujet. Jeudi 1er septembre, l’élu du Front national (FN) et maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, a publié sur Twitter un mail de Nathalie Kosciusko-Morizet l’incitant à la parrainer.
Chère @nk_m, "malheureusement", je soutiens une autre candidate à la présidentielle. Désolé ! ? https://t.co/Uy2m4XcQ6f
— SteeveBriois (@Steeve Briois)
L’équipe de la candidate explique que M. Briois a reçu un mail automatique envoyé à un fichier d’élus non inscrits. « Je ne sais pas pourquoi Steeve Briois s’est retrouvé dans ce fichier, a dit Mme Kosciusko-Morizet sur BFM. Non, je ne sollicite pas les élus FN. »