Ces politiques qui surfent sur la vague climatosceptique
Ces politiques qui surfent sur la vague climatosceptique
M le magazine du Monde
Après les déclarations de Nicolas Sarkozy, le 14 septembre, petit tour des chefs d’Etat et de gouvernement qui ne croient pas réchauffement de la planète.
2016. Nicolas Sarkozy dédouane l’Homme
Aurélien Morissard/IP3
Face à des chefs d’entreprise, le 14 septembre, le candidat LR assène : « Il faut être arrogant comme l’homme pour penser que c’est nous qui avons changé le climat », puis : « L’homme n’est pas le seul responsable de ce changement. » Des propos surprenants de la part de l’initiateur du Grenelle de l’environnement en 2007. Mais qui renvoient à 2010, quand Nicolas Sarkozy disait au sujet de l’environnement : « Ça commence à bien faire ! »
2012. Donald Trump crie au complot chinois
Evan Vucci/AP/Sipa
« Le concept du réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois, pour rendre l’industrie américaine moins compétitive. » Ce Tweet, daté de novembre 2012, est signé du magnat de l’immobilier Donald Trump. Aujourd’hui en course pour la Maison Blanche, le républicain critique notamment l’Agence de protection de l’environnement (EPA), qu’il juge trop contraignante et trop coûteuse pour l’économie américaine.
2009. Tony Abbott blâme une « connerie absolue »
DAVID CROSLING / EPA
Coutumier des déclarations polémiques, le conservateur australien Tony Abbott qualifie, lors d’un meeting en 2009, de « connerie absolue » l’attribution du changement climatique à l’activité humaine. Devenu premier ministre de 2013 à 2015, Abbott multiplie les mesures anti-environnementales : il dissout deux organes de lutte contre le changement climatique et supprime la taxe carbone, qui avait pour objectif de réduire les rejets de CO2.
2003. Vladimir Poutine tempère l’enjeu
RIA Nowosti/akg-images
Plaisantin, le chef du Kremlin lance, lors d’une conférence scientifique, en 2003 : « Un réchauffement de 2 à 3 °C ne serait pas grave, et peut-être même bénéfique [en Russie, car] on dépenserait moins pour les manteaux de fourrure et les vêtements chauds. » De l’ironie… qui reflète la place réservée en Russie aux objectifs écologiques, souvent relégués au second plan face aux enjeux économiques liés à l’exploitation des ressources naturelles.
1979. Ronald Reagan accuse les arbres
Gilles Peress/Magnum
Candidat à l’élection présidentielle américaine, l’ancien acteur fait hurler les écologistes en citant en 1979 une étude selon laquelle « 80 % de la pollution atmosphérique ne provient pas des cheminées ni des pots d’échappement des voitures, mais des plantes et des arbres ». Son mandat est marqué par une réduction des moyens accordés aux agences de protection de l’environnement et une politique jugée complaisante envers les industriels.