Mali : un casque bleu tué et cinq autres blessés dans le nord du pays
Mali : un casque bleu tué et cinq autres blessés dans le nord du pays
Le Monde.fr avec AFP
Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines, depuis la Somalie.
Un casque bleu à Bamako, au Mali, le 20 mai. | AFP/HABIBOU KOUYATE
Lundi 3 octobre, un casque bleu de l’ONU au Mali a été tué et plusieurs autres ont été blessés, dont cinq grièvement, dans une attaque combinée contre leur camp à Aguelhok (nord-est), près de la frontière algérienne, a annoncé la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).
A la suite de tirs de mortie en début d’après-midi vers sur le camp de la Minusma à Aguelhok, deux des véhicules d’intervention envoyés pour en identifier l’origine ont heurté un engin. « Plusieurs autres soldats de la paix ont été blessés, dont cinq grièvement », selon le texte délivré par les Nations unies, qui ne donne pas d’indication sur la nationalité des victimes.
« La Minusma condamne ces attaques, mais affirme qu’elles n’affaibliront pas la détermination des Nations unies à soutenir le gouvernement malien, les parties signataires de l’accord de paix et le peuple malien dans leurs efforts pour parvenir à une paix et une stabilité durables », selon son chef Mahamat Saleh Annadif, cité dans le communiqué.
Retards dans l’accord de paix
Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines, depuis la Somalie en 1993-1995, avec plus d’une soixantaine de casques bleus tués en opération.
Le nord du Mali était tombé en mars 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Des zones entières échappent cependant encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature, en juin 2015, d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.