Ségolène Royal appelle à « arrêter les frais » à Notre-Dame-des-Landes
Ségolène Royal appelle à « arrêter les frais » à Notre-Dame-des-Landes
Le Monde.fr avec Reuters
Dans un entretien au « JDD », la ministre de l’environnement plaide pour un abandon du projet controversé et suggère un aménagement de l’aéroport actuel.
Stephane Mahe / Reuters
« Il vaut mieux arrêter les frais. » Dans un bref entretien au Journal du dimanche du 16 octobre, la ministre de l’environnement Ségolène Royal plaide pour un abandon du projet controversé d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Alors que le site fait toujours l’objet de blocages de militants, la socialiste met en garde sur « le risque d’une évacuation par la force » du terrain.
« Je comprends l’exaspération devant l’occupation illégale (…), mais ma conception de l’Etat est qu’il doit être un médiateur », argue la socialiste. Et cette dernière de souligner « qu’il s’agit ici d’un ouvrage qui coûtera entre 800 millions et 1 milliard d’euros, alors qu’il y a tant besoin d’infrastructures dans toutes les régions ».
« Aujourd’hui, un tel projet, qui remonte à des années, mal engagé, ne serait pas autorisé. »
« Un effort de bon sens »
Le projet, dont les opposants mettent en doute la pertinence, a fait l’objet d’une consultation locale organisée en juin pour tenter de déminer une crise qui dure depuis plus de cinquante ans. Il avait alors recueilli 55 % de voix favorables lors d’une consultation locale organisée en juin
« Les élus locaux ne veulent pas perdre la face, c’est compréhensible. Mais le résultat du référendum, positif pour eux, leur permet justement de prendre acte de cette caution », insiste Mme Royal.
La ministre souhaite le développement de l’aéroport de Nantes Atlantique, actuellement en service. « Je suis prête à donner du temps pour des réunions de travail afin de sortir par le haut de cette situation, et j’appelle toutes les parties à faire un effort de bon sens. »
Le premier ministre Manuel Valls avait réaffirmé, mardi, l’intention du gouvernement de procéder à l’évacuation des opposants à Notre-Dame-des-Landes cet automne, dans une interview à Ouest-France. L’opposition entre le chef du gouvernement et sa ministre sur ce dossier est connue de longue date.
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