Procès Lagarde : les « justiciables ne sont pas égaux » pour François Bayrou
Procès Lagarde : les « justiciables ne sont pas égaux » pour François Bayrou
Le Monde.fr avec AFP
Le président du MoDem se félicite de la condamnation de l’ancienne ministre de l’économie Christine Lagarde dans l’affaire de l’arbitrage Tapie mais regrette la dispense de peine.
Le président du MoDem se félicite de la condamnation de l’ancienne ministre de l’économie Christine Lagarde dans l’affaire de l’arbitrage Tapie mais regrette la dispense de peine. | JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
François Bayrou, président du MoDem, a estimé lundi 19 décembre que les « justiciables n’étaient pas égaux », après la condamnation avec dispense de peine de l’ancienne ministre de l’économie Christine Lagarde par la Cour de justice de la République (CJR) dans l’affaire de l’arbitrage de Bernard Tapie.
« C’est une escroquerie en bande organisée au sein de l’État qui a été reconnue », s’est félicité le centriste, qui ferraille depuis des années contre cet arbitrage. « Madame Lagarde en tant que ministre de l’économie, responsable tout au long du processus de l’affaire Tapie, est effectivement déclarée coupable de négligence », a-t-il réagi.
« Comment en simple bon sens aurait-on pu acquitter l’ancienne ministre de sa culpabilité alors qu’elle est venue soutenir devant la commission des finances de l’Assemblée nationale cette procédure scandaleuse à tous les stades de son déroulement ? »
« Comment peut-elle ne pas être sanctionnée ? »
« En tant que ministre de l’économie, elle a elle-même décidé de ne pas faire appel de l’outrageante attribution de l’indemnité pour préjudice moral de 45 millions d’euros », a-t-il ajouté. C’est précisément sur ce point que la CJR a reconnu coupable l’actuelle patronne du FMI de « négligence ».
« Cette culpabilité étant reconnue, comment peut-elle ne pas être sanctionnée ? », s’interroge le centriste. « On imagine bien que les fonctions occupées par Mme Lagarde au FMI sont la raison principale de son impunité », ajoute-t-il.
« On voit bien que la CJR est une juridiction d’exception sur laquelle pèsent des interrogations démocratiques », a-t-il par ailleurs déclaré. « D’autres, qui sont des exécutants, vont comparaître devant la justice pénale d’ici quelques mois », a-t-il indiqué.
François Hollande s’était engagé à supprimer la CJR.