La Timone-Marseille / 2012 | ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

« Les étudiants n’ont jamais été aussi nombreux en France », résume une note d’information publiée à la fin de décembre 2016 par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Selon les chiffres qu’elle révèle, en 2015-2016, 2 551 100 inscriptions ont été recensées dans les universités, classes préparatoires, IUT, BTS, écoles de commerce ou d’ingénieurs et autres formations paramédicales du secteur public et privé. C’est 79 900 inscriptions de plus qu’en 2014, soit une hausse de 3,2 %. Cette hausse est en partie liée à la mise en œuvre progressive des doubles inscriptions des étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Hors ces doubles inscriptions, l’augmentation globale est de 2,5 %.

Voici les principaux enseignements de ces chiffres :

  • L’université en tête. En 2015-2016, près de 1,6 million d’étudiants étaient inscrits dans les universités de France métropolitaine et les départements d’outre-mer. Cela représente 62,5 % de l’ensemble des inscriptions dans l’enseignement supérieur. Hors doubles inscriptions CPGE-universités, la hausse du nombre d’inscriptions à l’université est de 2,8 % par rapport à l’année précédente (2014-2015, qui était déjà marqué par une hausse de 2,1 %).
  • Dynamisme des sciences humaines et arts, ainsi que des filières scientifiques. A l’université, deux types de filières sont toujours « particulièrement dynamiques » selon cette note. Il en est ainsi des arts, lettres, langues et sciences humaines et sociales, dont les effectifs totaux progressent de 4,7 % (hors CPGE). Mais aussi des filières scientifiques, qui accueillent 3,6 % (hors CPGE) d’étudiants en plus.
  • Croissance des effectifs dans les formations d’ingénieurs. En 2015-2016, les formations d’ingénieurs enregistraient une forte augmentation de leurs effectifs, de 3,4 %, « notamment dans les écoles d’ingénieurs en université ». Alors que les écoles de commerce, gestion et comptabilité connaissaient une hausse de 1,4 %.
  • Stabilisation de la hausse des inscriptions en classes préparatoires. Après avoir augmenté régulièrement depuis une quinzaine d’années (de 70 300 inscrits en 2000 à 85 900 en 2015), la croissance « est restée plus modérée », autour de 7,6 % en cinq ans, et de 2,3 % sur la dernière année considérée
     
  • Plus d’étudiantes que d’étudiants. 55,1 % des étudiants sont des femmes. Une supériorité numérique féminine à l’œuvre depuis 1980. Ces dernières se portent toutefois moins que les hommes vers les filières sélectives (42,1 % en CPGE, 39,5 % en DUT) ou scientifiques (seulement 27 % des effectifs des écoles d’ingénieurs), à l’exception des études de santé (84,5 % dans les filières paramédicales ou sociales).
  • Un tiers d’enfants de cadres. 34 % des étudiants ont des parents cadres supérieurs ou exerçant une profession intellectuelle supérieure. Alors que 13 % sont enfants d’ouvriers et 15 % enfants d’employés. Les enfants de cadres représentent plus de la moitié des étudiants en classes préparatoires, dans les formations d’ingénieurs et dans les écoles normales supérieures (ENS).
     
  • Un nombre d’étudiants étrangers stable. En 2015, le nombre d’étudiants de nationalité étrangère est de 309 600, soit 3,3 % de plus que l’année précédente. leur part dans l’enseignement supérieur est stable : 12,1 %. Leur proportion est la plus forte dans les formations d’ingénieurs, à l’université et dans les écoles de commerce.

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