TV : « Cellule de crise » : De Paris à Fukushima, les secrets d’une catastrophe
TV : « Cellule de crise » : De Paris à Fukushima, les secrets d’une catastrophe
Par Daniel Psenny
Notre choix du week-end. Retour sur la catastrophe nucléaire et sur l’improvisation des Japonais pour y faire face (dimanche 12, à 22 h 45, sur France 2).
Bande annonce - De Paris à Fukushima : les secrets d'une catastrophe
Durée : 02:35
Le 11 mars 2011, le monde entier a vu les images de cette immense vague venue de la mer qui déferlait dans les rues de Fukushima, ravageant tout sur son passage. Un tsunami provoqué par un puissant tremblement de terre au large du Japon, qui fit des milliers de morts et mit le monde au bord d’un très grave accident nucléaire, pire que celui de Tchernobyl en 1986.
Ce jour-là, les quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, située face à la mer, n’ont pas résisté à la vague de quinze mètres de haut qui a envahi tout son périmètre. Le mur de protection de la centrale était d’une hauteur de seulement cinq mètres. L’électricité est coupée et les sarcophages en béton des réacteurs nucléaires sont sérieusement endommagés. Ils peuvent exploser d’un moment à l’autre et libérer leur radioactivité s’ils ne sont pas refroidis. Or les groupes électrogènes de secours installés pour pomper l’eau en cas de catastrophe ont été mis hors d’usage par le tsunami. Rapidement, les opérateurs de la centrale nucléaire de Fukushima perdent le contrôle des quatre réacteurs. A Tokyo et dans les capitales du monde entier, on se rend compte qu’il s’agit d’un accident nucléaire majeur.
Témoignages de premier plan
Dans une enquête très fouillée, illustrée par de nombreux graphiques en 3D et des témoignages de premier plan (dont ceux de Naoto Kan, le premier ministre japonais de l’époque, et d’Anne Lauvergeon, l’ex-PDG d’Areva), France 2 raconte au jour le jour l’étonnante impréparation et l’improvisation des Japonais pour faire face à la catastrophe. Démunis, ils en sont réduits à utiliser des tuyaux d’arrosage et des batteries de voiture pour tenter d’éteindre les feux.
Dans la seconde partie, les journalistes expliquent aussi l’inquiétude du gouvernement Fillon, qui cherchait à sauvegarder les intérêts de l’industrie nucléaire française. Nicolas Sarkozy sera même le premier chef d’Etat à se rendre dans l’Archipel, malgré le refus des autorités nippones. Le magazine pointe enfin les défaillances dans l’aide que la France a apportée au Japon, lui livrant du matériel obsolète… Réalisée au cordeau, l’enquête est passionnante et inquiétante. Elle se suit comme un thriller.
De Paris à Fukushima, les secrets d’une catastrophe, présenté par David Pujadas (Fr., 2016, 90 min).