La journée de Trump : « problème » nord-coréen et « nouveau succès »
La journée de Donald Trump : « problème » nord-coréen, espoirs russes et « nouveau succès »
Le président a réitéré ses avertissements à l’encontre de Pyongyang. Sur Twitter, il s’est montré optimiste sur les relations avec Moscou.
Le président Donald Trump à sa sortie de l’avion présidentiel Air Force One. A l’aéroport de Palm Beach en Floride, le 13 avril. | Alex Brandon / AP
Jeudi 13 avril
Un avertissement de plus. Donald Trump a de nouveau prévenu que les Etats-Unis allaient s’occuper du « problème » nord-coréen, avec ou sans la Chine. Ces déclarations interviennent quarante-huit heures avant les célébrations du 105e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, premier dirigeant du pays. Un anniversaire qui pourrait être marqué par un test nucléaire de Pyongyang. Selon les experts, de nombreux signes laissent penser que le site de Punggye-ri est prêt pour un essai souterrain.
I have great confidence that China will properly deal with North Korea. If they are unable to do so, the U.S., with its allies, will! U.S.A.
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
Traduction : « J’ai une grande confiance dans le fait que la Chine va très bien s’occuper de la Corée du Nord. S’ils ne peuvent pas, les Etats-Unis avec leurs alliés s’en chargeront ! »
Le président républicain répète inlassablement, depuis son élection, qu’il utiliserait toutes les options pour empêcher le régime communiste de se doter de missiles intercontinentaux capables d’exposer les Etats-Unis à une éventuelle frappe nucléaire, au risque d’une escalade militaire. Donald Trump avait annoncé, samedi, l’envoi vers la péninsule coréenne du porte-avions Carl Vinson, escorté par trois navires lance-missiles, puis quelques jours plus tard avait évoqué une « armada » comprenant des sous-marins.
Manifestation contre le déploiement du bouclier anti-missile THAAD en Corée du Sud et l’envoi d’un porte-avions américain vers la péninsule coréenne, devant l’ambassade américaine à Séoul, le 13 avril. | Ahn Young-joon / AP
La démonstration de force américaine avait appelé mardi la réponse du Nord, qui a dénoncé l’envoi « insensé » de ce groupe aéronaval et a prévenu qu’il était prêt pour la « guerre ». Les médias d’Etat ont affirmé que le numéro un du régime, Kim Jong-un, avait supervisé en personne des manœuvres militaires consistant dans le parachutage de commandos des forces spéciales qui sont tombés « comme la grêle » pour « aller détruire sans pitié des cibles ennemies ».
La citation du jour
« Je leur ai donné carte blanche. (…) Franchement, c’est pour cela qu’ils ont autant de succès ces derniers temps. Si vous comparez ce qu’il s’est passé ces huit dernières semaines à ces huit dernières années, vous verrez qu’il y a une énorme différence. »
La « mère de toutes les bombes ». Les Etats-Unis ont largué contre le groupe Etat islamique (EI) en Afghanistan la plus puissante bombe non-nucléaire qu’ils aient jamais employée, pour la plus grande fierté du président américain. « Je suis tellement fier de nos militaires. C’est un nouveau succès », a ainsi déclaré Donald Trump à la presse. La frappe avec la bombe GBU-43, représentant environ onze tonnes de TNT, a visé une « série de grottes » dans la province de Nangarhar, dans l’est du pays, où un soldat américain a été tué le week-end dernier.
Le tweet du jour
Things will work out fine between the U.S.A. and Russia. At the right time everyone will come to their senses & there will be lasting peace!
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
Au lendemain de ses déclarations tranchées sur les relations américano-russes après le veto de Moscou sur la Syrie à l’ONU – « à l’heure actuelle, nous ne nous entendons pas du tout » –, le président s’est voulu plus optimiste sur Twitter. « Les choses vont finir par s’arranger entre les Etats-Unis et la Russie. A un moment, tout le monde reprendra ses esprits et il y aura une paix durable ! »
Le chiffre du jour
C’est le montant en dollars du contrat signé entre une compagnie pénitentiaire privée et l’Etat fédéral pour la construction du premier centre de rétention pour migrants de l’administration Trump. Le groupe GEO a précisé que la structure, d’une capacité de 1 000 lits, se trouverait à Conroe, au Texas. Elle devrait ouvrir d’ici décembre 2018.
En bref
- L’administration Trump demande aux Américains quels ministères supprimer
Le directeur du budget a lancé cet appel inhabituel au grand public, par le biais d’une page internet, qui permet de soumettre ses idées avant la grande réorganisation annoncée de la bureaucratie fédérale. Dans un formulaire sur le site de la Maison Blanche, un menu déroulant propose ainsi la liste des 20 grands départements et agences du gouvernement fédéral, de la CIA au ministère de l’agriculture, ainsi que plus d’une centaine de directions à l’intérieur de ces derniers, précédés de la question suivante : « Quelle agence voudriez-vous réformer ? » Plus bas : « Quelle agence voudriez-vous éliminer ? » avec un autre menu pour donner la raison : « pas nécessaire », « redondant », « pas le rôle de l’Etat fédéral »…
- Manifestants anti-Trump arrêtés dans le hall de la Trump Tower
La police de New York a interpellé 25 personnes qui protestaient contre la politique migratoire du président. Assis devant les ascenseurs, ils criaient « pas d’interdiction », « pas de rafles », « pas de mur ». Les accès publics au bâtiment ont été fermés. La tour noire, située sur la Cinquième avenue, sert de lieu de résidence à la première dame, Melania Trump, et à son fil Barron pendant que le républicain est à Washington.