Des manifestants sur l’avenue de Pennsylvanie, durant la marche pour le climat, le 29 avril, à Washington. | JOSE LUIS MAGANA / AFP

Des dizaines de milliers d’Américains ont défilé, samedi 29 avril, du Capitole à la Maison Blanche pour marquer l’importance de la lutte contre le réchauffement climatique et dénoncer les positions du président Donald Trump sur la question.

Cette « Marche pour le climat » s’est déroulée sous une forte température au centième jour de la présidence du milliardaire climatosceptique. « Trump revient sur les lois adoptées, il parle de sortir de l’accord de Paris [de décembre 2015 sur le climat], il essaie de relancer le pétrole et le charbon alors qu’ils sont sur le déclin, il fait tout l’opposé de ce qu’il faudrait faire », a déploré Robert Siegel, un ingénieur venu de l’Etat de New York pour participer à la manifestation.

L’acteur de renommée mondiale Leonardo DiCaprio a pris part au défilé au milieu d’un groupe d’Amérindiens. « Le changement climatique est réel », a-t-il écrit sur une pancarte qu’il brandissait. D’autres ont détourné le fameux slogan de Trump, « Rendre sa grandeur à l’Amérique » en « Rendre sa fraîcheur à l’Amérique », ou encore moqué le coût environnemental de ses fréquents week-ends en Floride, en précisant que son palace de Mar-a-Lago était menacé par la montée des océans.

« Nous représentons la majorité »

Pour Kem Morawski, une retraitée vivant dans l’Etat du Maryland, l’objectif de cette mobilisation est de « montrer au Congrès qu’il y a beaucoup de monde, leurs électeurs, qui sont préoccupés par le changement climatique ». Quant à Trump, a-t-elle poursuivi, « je ne suis pas sûre qu’il nous écoutera ».

« Nous représentons la majorité, même si nous ne sommes pas au pouvoir actuellement. Une majorité de la population est d’accord avec les idées de cette marche », a pour sa part estimé Bill Jenkins, un professeur de musique, en référence au vote populaire perdu par Donald Trump lors de l’élection qu’il a remportée le 8 novembre 2016.

Beaucoup de banderoles ont également fait la promotion d’une économie plus verte qui accorderait une plus large place aux énergies renouvelables, et averti du danger de l’inaction, dénonçant les déclarations contraires de Donald Trump. Celui-ci a notamment affirmé que les dérèglements climatiques étaient un « canular » ou un « concept inventé par les Chinois pour empêcher l’industrie américaine d’être compétitive ».