Brésil : un proche conseiller du président Michel Temer arrêté
Brésil : un proche conseiller du président Michel Temer arrêté
Le Monde.fr avec AFP
L’ex-parlementaire Rodrigo Rocha Louresa a été incarcéré samedi. Il avait été filmé en mars en train de recevoir une valise de billets.
Au Brésil, une semaine décisive s’ouvre pour le président Michel Temer, avec l’ouverture à compter de mardi du Tribunal supérieur électoral, de l’examen de la régularité des comptes de la campagne présidentielle de 2014, menée conjointement par Dilma Rousseff et celui qui était alors son vice-président. Et cette semaine débute avec l’arrestation samedi 3 juin à Brasilia d’un proche du président, filmé en train de recevoir une valise de billets, selon la police fédérale.
L’ancien parlementaire Rodrigo Rocha Loures a été placé en détention provisoire sur ordonnance du juge de la Cour suprême fédérale Edson Fachin, chargé de l’opération « Lavage-Express ». Cette enquête tentaculaire a mis un évidence un vaste réseau de détournement de fonds ayant coûté deux milliards de dollars à Petrobras.
La vidéo filmée en mars montrait M. Rocha Loures, alors député du PMDB, le parti de M. Temer, recevant une valise de billets contenant environ 150 000 dollars, qui selon des témoignages, seraient liés à des pots-de-vin. Cet homme de confiance du président a perdu son siège de député cette semaine, un ministre qui a quitté le gouvernement cette semaine ayant récupéré son poste.
Enquête ouverte pour corruption
Le président Temer est dans la tourmente depuis la diffusion d’un enregistrement en mai le faisant apparaître comme un politicien rompu aux manigances crapuleuses, capable d’envoyer un homme de main récupérer dans les sous-sols des parkings des mallettes d’argent liquide. Dans cet enregistrement, il semble donner son accord pour le versement de pots-de-vins afin d’acheter le silence de l’ancien président de l’Assemblée, Eduardo Cunha.
Une enquête sur M. Temer et M. Rocha Loures pour corruption passive, obstruction à la justice et organisation criminelle, a été ouverte, et la Cour suprême fédérale a donné son feu vert mardi pour que le président puisse être interrogé dans le cadre des enquêtes pour corruption le visant.