L’abattage supplémentaire de deux loups autorisé
L’abattage supplémentaire de deux loups autorisé
Le Monde.fr avec AFP
Désormais, 40 loups pourront être tués en une année, selon un arrêté publié au « Journal officiel ». Une décision critiquée par le collectif CAP Loup.
Un loup dans le parc de Sainte-Croix, à Rhodes, dans l’est de la France. | JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
Les ministres de la transition écologique et de l’agriculture, Nicolas Hulot et Jacques Mézard, ont autorisé l’abattage de deux loups supplémentaires, selon un arrêté publié vendredi 16 juin au Journal officiel. Cela porte à 40 le nombre de ces animaux pouvant être tués en une année.
« En supplément du nombre maximum fixé par l’arrêté du 5 juillet 2016 et par l’arrêté du 10 avril 2017, la destruction de deux loups (mâles ou femelles, jeunes ou adultes) peut être autorisée par les préfets », d’ici au 30 juin, indique l’arrêté cosigné par les deux ministres. Ces tirs sont autorisés par dérogation, le loup étant une espèce protégée en Europe.
Décision critiquée
Cette décision a été fortement critiquée par le collectif CAP Loup (regroupant les associations Aspas, Férus et SEFPM), qui demande « l’arrêt des abattages et la mise en place d’une vraie politique de cohabitation entre les activités humaines et les loups ». Le 13 juin, le collectif a lancé une campagne « Stop aux tirs des loups », soutenue par des personnalités comme Yann Arthus-Bertrand, les acteurs Jacques Perrin, Hélène de Fougerolles, Brigitte Bardot, ou encore l’humoriste Guillaume Meurice.
Le 30 mai, un loup avait été abattu dans la Drôme, épuisant ainsi le quota de 38 animaux pouvant être tués sur un an, de juillet 2016 à juin 2017, ce quota étant destiné à protéger les troupeaux ayant subi des attaques.
360 loups en France
Depuis un an, les Alpes-Maritimes sont le département ayant enregistré à la fois le plus de dégâts dans les troupeaux (près de 3 000 bêtes) et le plus de tirs d’abattage de loups (14). Viennent ensuite la Savoie (1 780 bêtes, 6 loups tués), les Alpes de Haute-Provence (1 193 bêtes), le Var (928), les Hautes-Alpes (777) et l’Isère (709), selon un décompte non définitif.
Les autres loups abattus l’ont été dans le Var (5), les Alpes-de-Hautes-Provence (4), la Drôme (4), l’Isère (3) et les Hautes-Alpes (1), selon un décompte de la Direction régionale de l’environnement (Dreal) d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Selon l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), la population de loups augmente et atteint désormais quelque 360 bêtes en France.