GMD confirme auprès de Bercy son offre de reprise partielle de GM & S
GMD confirme auprès de Bercy son offre de reprise partielle de GM & S
Le Monde.fr avec AFP
Le tribunal de commerce de Poitiers doit rendre vendredi sa décision sur le sort de l’équipementier creusois, menacé de liquidation.
Sur le site de GM & S à La Souterraine (Creuse), le 28 juin. | PASCAL LACHENAUD / AFP
A l’issue d’une réunion mercredi 28 juin à Bercy, l’entreprise GMD a confirmé son souhait de déposer une offre de reprise partielle de l’équipementier automobile GM & S – menacé de liquidation –, a fait savoir le ministère de l’économie dans un communiqué. L’emboutisseur stéphanois propose de reprendre le site de La Souterraine (Creuse) et de garder 120 de ses 277 salariés, « sous réserve du financement d’un plan d’investissements de 10 millions d’euros et d’un accompagnement des pouvoirs publics ». GMD est le seul repreneur potentiel. Le tribunal de Poitiers doit examiner son offre au plus tard vendredi.
Lever les conditions suspensives
Mardi soir, Bercy avait annoncé que les constructeurs automobiles Renault et PSA avaient confirmé le montant des commandes promises pour pérenniser GM & S et prévu d’y investir plusieurs millions d’euros. Ces engagements doivent « permettre de lever les conditions suspensives posées par le repreneur et déboucher ainsi sur la présentation d’une offre de reprise ferme », a souligné le ministère mercredi.
« Renault a confirmé qu’il apporterait dans le cadre de cette offre de reprise un soutien financier aux investissements de GMD d’un montant maximal de 5 millions d’euros. » Le constructeur automobile maintient par ailleurs « ses engagements de commandes à hauteur de 10 millions d’euros annuels ». Celles du groupe PSA se chiffrent à 12 millions d’euros. Mais le constructeur « doit encore préciser la nature des investissements qu’il entend consentir ».
Situation tendue à La Souterraine
Mercredi, une première rencontre avait eu lieu dans l’après-midi à Bercy entre le président de GMD, des représentants de PSA et Renault et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie Benjamin Griveaux. Ce dernier avait ensuite rencontré les délégués syndicaux de GM & S avant de retrouver les représentants des constructeurs automobile, puis à nouveau les salariés. Ceux-ci accusent l’unique repreneur de refuser toute indemnité de licenciement à un montant supérieur à celui fixé par la loi. La situation reste tendue sur le site de La Souterraine.