L’essentiel

  • Dans une lettre au gouvernement espagnol, diffusée lundi 16 octobre, le président de la Catalogne, Carles Puigdemont, a proposé à Madrid un délai de deux mois pour négocier.

  • Le dirigeant séparatiste catalan avait été sommé par le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, de clarifier sa position sur l’indépendance de la Catalogne avant 10 heures lundi.

  • En réponse, M. Rajoy a donné un ultime délai de trois jours à M. Puigdemont pour qu’il abandonne sa menace de déclarer unilatéralement l’indépendance.

Le chiffre

Deux mois

C’est le délai que demande M. Puigdemont au gouvernement espagnol pour entamer « un dialogue » sur l’indépendance de la Catalogne.
Dans une lettre diffusée lundi, le dirigeant séparatiste explique qu’il souhaite « parler […] du problème que pose la majorité du peuple catalan, qui veut entreprendre son chemin comme pays indépendant dans le cadre européen ». Le président de la Catalogne conclut sa lettre par deux demandes à M. Rajoy :

  • « En finir avec la répression contre le peuple et le gouvernement de Catalogne. »
  • Fixer, « le plus tôt possible, une réunion qui nous permette d’explorer les premiers accords ».

La citation

« Non seulement le gouvernement, mais tous les Catalans ont le droit de savoir avec certitude si […] la Generalitat [exécutif régional catalan] a déclaré l’indépendance de la Catalogne. »

En réponse à la demande de dialogue de M. Puigdemont, Mariano Rajoy a rapidement signifié une fin de non-recevoir, dans une lettre envoyée au président catalan lundi en fin de matinée, et lui a demandé de clarifier sa position avant jeudi matin.

« Prolonger cette situation d’incertitude ne fait que favoriser ceux qui prétendent détruire l’entente civique et imposer un projet radical et appauvrissant pour la Catalogne », a poursuivi M. Rajoy dans sa missive, avant d’insister sur la nécessité d’un retour au respect de l’Etat de droit, condition « préliminaire à tout débat démocratique ».

Le chef de la police catalane convoqué devant un juge

Alors que sur un plan politique la situation en Catalogne semble bloquée, la menace de poursuites judiciaires continue de peser sur les leaders séparatistes. Lundi, le chef de la police catalane, Josep Lluis Trapero, ainsi que les dirigeants des deux principales associations indépendantistes comparaissent devant un juge d’instruction.

Ils sont inculpés pour sédition dans leur rôle lors d’une grande manifestation contre la police nationale ainsi que durant le jour du référendum, le 1er octobre.