Violences à la faculté de droit de Montpellier : le doyen et un professeur suspendus
Violences à la faculté de droit de Montpellier : le doyen et un professeur suspendus
Le Monde.fr avec AFP
Les deux hommes ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête pour « violences aggravées », commises par des hommes qui ont fait irruption dans un amphithéâtre.
Devant la faculté de droit de Montpellier. / NANDA GONZAGUE / « LE MONDE »
Une semaine après les violences survenues à la faculté de droit de Montpellier, son doyen ainsi qu’un professeur, Philippe Pétel et Jean-Luc Coronel de Boissezon, ont été suspendus de leurs fonctions, a annoncé la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, jeudi 29 mars.
Les violences commises à @umontpellier sont inacceptables. Les deux professeurs qui ont été hier placés en garde à… https://t.co/ky2GcoWNs8
— VidalFrederique (@Frédérique Vidal)
Les deux hommes ont été placés en garde à vue en début d’après-midi mercredi dans le cadre de l’enquête pour « violences aggravées », commises par des hommes encagoulés et armés de bâtons qui ont fait irruption dans un amphithéâtre occupé par des étudiants hostiles au projet de réforme de l’entrée à l’université.
Plusieurs plaintes
L’université de Montpellier avait annoncé dès vendredi soir la démission du doyen, Philippe Pétel, accusé par des étudiants – ce qu’il dément – d’avoir été à l’origine de l’expulsion violente, au cours de laquelle des étudiants assurent avoir reconnu certains professeurs.
D’après les témoignages recueillis par Le Monde, plusieurs étudiants participant à l’occupation ont ainsi expliqué avoir vu le professeur Jean-Luc Coronel de Boissezon dévaler les marches de l’amphithéâtre, le visage découvert, et frapper des étudiants sur l’estrade, avec ses poings.
Selon la présidente de la Ligue des droits de l’homme de l’Hérault, Sophie Mazas, au moins huit étudiants et un syndicaliste ont porté plainte contre X après ces incidents. Une vingtaine de témoins des violences ont été auditionnés mercredi. « Il y a une grosse accélération de l’enquête depuis hier », a affirmé au cours d’une conférence de presse Mme Mazas.
Une enquête administrative a par ailleurs débuté lundi à la demande de la ministre de l’enseignement supérieur, pour faire la lumière sur cette violente intrusion. Les cours de la faculté de droit ont été suspendus jusqu’à mardi 3 avril.